La performance du PDG sous surveillance
Alain Bellemare a indiqué hier les résultats attendus pour qu’il puisse recevoir sa hausse de rémunération
Si Bombardier ne renoue pas avec les profits d’ici 2020, la vertigineuse hausse de rémunération de ses six dirigeants, «ce sera zéro», a répété sur toutes les tribunes alain bellemare, hier. les québécois l’auront à l’oeil, grâce au bulletin de performance du journal, qui suit le cours de l’action de même que les revenus et les résultats nets de l’entreprise.
«Je comprends la colère. Quand on regarde les chiffres de façon froide, évidemment, c’est difficile à comprendre», a dit le chef de la direction du constructeur sur les ondes de LCN. «On a décidé de reporter à 2020 la moitié de cette rémunération basée sur des objectifs de performance très bien définis. Si les objectifs ne sont pas atteints, ce sera zéro.»
CONFIANCE
L’action de l’entreprise a dégringolé de 3,09 $ à 1,34 $ depuis l’arrivée de M. Bellemare avant de remonter, et l’entreprise a procédé à des milliers de mises à pied. Elle semble toutefois en voie de redresser ses revenus et ses résultats nets, analyse Benoît Poirier de chez Valeurs mobilières Desjardins.
«Nous avons été impressionnés par les résultats, et nous avons davantage confiance en leur plan 2020. Malgré un risque élevé par rapport aux commandes futures d’avions C Series et au marché d’affaires, nous sommes confiants que Bombardier pourra s’en tirer», dit-il. Bombardier pourrait sortir du rouge à partir de 2018, selon ce plan.
TRUDEAU, « PAS RAVI »
La volte-face de l’entreprise continue de faire couler beaucoup d’encre. À Ottawa, Justin Trudeau a indiqué qu’il n’était «pas ravi» de la hausse de 48 % de la rémunération révélée la semaine dernière. «Nous sommes contents de voir que Bombardier a rectifié le tir.»
Le premier ministre Philippe Couillard croit pour sa part que les dirigeants de Bombardier ont posé un «geste satisfaisant».