La police se trompe d’adresse et arrête un homme recherché
Le suspect a menacé les policiers avec un couteau à Saint-Lin-Laurentides
Une simple erreur de répartition à la centrale 911 a mené à l’arrestation d’un individu recherché pour agression sexuelle, après qu’il a menacé des policiers avec un couteau.
Mercredi dernier, des patrouilleurs de la Sûreté du Québec se sont présentés à une résidence de la rue Des Champs à Saint-Lin-Laurentides.
On les avait informés qu’un appel avait été fait au 911 et que la ligne avait été raccrochée. Ils voulaient s’assurer qu’il n’y avait réellement pas d’urgence.
PAS APPELÉ
Selon nos informations, la dame qui a répondu à la porte a nié avoir composé le 911 et assuré qu’elle était seule. Les policiers ont demandé s’ils pouvaient rapidement faire le tour de la maison, mais elle a refusé. Ils ont vérifié qu’ils étaient à la bonne adresse, et la répartition le leur a confirmé.
Intrigués par l’attitude de la dame, ils se sont présentés une fois de plus à la porte, insistant pour vérifier les lieux.
À l’intérieur, ils ont rapidement constaté la présence d’un homme dans la cuisine. Ce dernier ne semblait pas content de les voir et répétait qu’ils n’avaient pas le droit d’être là puisqu’ils n’avaient pas de mandat.
ATTAQUE AU COUTEAU
Il se serait alors emparé d’un couteau et aurait foncé vers eux. L’un des policiers aurait dégainé son arme et tiré un coup de feu en sa direction, sans toutefois l’atteindre. Pour une raison encore inconnue, son pistolet se serait enrayé, l’empêchant de tirer de nouveau.
Pris par surprise, l’individu aurait lâché son couteau. Mais lorsque les policiers auraient voulu le maîtriser, il aurait tenté de le récupérer.
C’est après avoir arrêté l’homme que les patrouilleurs ont réalisé qu’il était recherché pour une affaire d’agression sexuelle, d’extorsion et de menace.
Et bien plus tard, ils ont compris que cette arrestation a eu lieu grâce à une erreur d’adresse. Ce n’est en effet pas sur la rue Des Champs qu’ils auraient dû se rendre. L’appel d’urgence provenait plutôt d’une résidence portant le même numéro d’immeuble, mais sur la rue des Champs-de-Blé, toujours à Saint-Lin-Laurentides.
ERREUR DE LA RÉPARTITION
Appelé à commenter, le capitaine Guy Lapointe de la SQ s’est contenté de dire que l’erreur semble être venue de la répartition.
«Les policiers étaient convaincus qu’ils étaient au bon endroit», a-t-il expliqué.
Malgré tout, l’ensemble du dossier sera examiné par les normes professionnelles pour déterminer s’il y a eu un manquement de la part des policiers impliqués, a-t-il fait savoir.
Patrick Auger a comparu le lendemain et a fait face à 10chefs d’accusation: voies de fait sur des agents de la paix, avoir proféré des menaces de mort, avoir résisté à son arrestation, d’entrave, avoir tenté de désarmer un policier, et bris d’engagement.