Le Journal de Montreal

La police se trompe d’adresse et arrête un homme recherché

Le suspect a menacé les policiers avec un couteau à Saint-Lin-Laurentide­s

- Valérie Gonthier Patrick Auger a plusieurs antécédent­s judiciaire­s pour des voies de fait. La Couronne s’est opposée à sa libération. Il doit revenir en Cour le 13 avril prochain.

Une simple erreur de répartitio­n à la centrale 911 a mené à l’arrestatio­n d’un individu recherché pour agression sexuelle, après qu’il a menacé des policiers avec un couteau.

Mercredi dernier, des patrouille­urs de la Sûreté du Québec se sont présentés à une résidence de la rue Des Champs à Saint-Lin-Laurentide­s.

On les avait informés qu’un appel avait été fait au 911 et que la ligne avait été raccrochée. Ils voulaient s’assurer qu’il n’y avait réellement pas d’urgence.

PAS APPELÉ

Selon nos informatio­ns, la dame qui a répondu à la porte a nié avoir composé le 911 et assuré qu’elle était seule. Les policiers ont demandé s’ils pouvaient rapidement faire le tour de la maison, mais elle a refusé. Ils ont vérifié qu’ils étaient à la bonne adresse, et la répartitio­n le leur a confirmé.

Intrigués par l’attitude de la dame, ils se sont présentés une fois de plus à la porte, insistant pour vérifier les lieux.

À l’intérieur, ils ont rapidement constaté la présence d’un homme dans la cuisine. Ce dernier ne semblait pas content de les voir et répétait qu’ils n’avaient pas le droit d’être là puisqu’ils n’avaient pas de mandat.

ATTAQUE AU COUTEAU

Il se serait alors emparé d’un couteau et aurait foncé vers eux. L’un des policiers aurait dégainé son arme et tiré un coup de feu en sa direction, sans toutefois l’atteindre. Pour une raison encore inconnue, son pistolet se serait enrayé, l’empêchant de tirer de nouveau.

Pris par surprise, l’individu aurait lâché son couteau. Mais lorsque les policiers auraient voulu le maîtriser, il aurait tenté de le récupérer.

C’est après avoir arrêté l’homme que les patrouille­urs ont réalisé qu’il était recherché pour une affaire d’agression sexuelle, d’extorsion et de menace.

Et bien plus tard, ils ont compris que cette arrestatio­n a eu lieu grâce à une erreur d’adresse. Ce n’est en effet pas sur la rue Des Champs qu’ils auraient dû se rendre. L’appel d’urgence provenait plutôt d’une résidence portant le même numéro d’immeuble, mais sur la rue des Champs-de-Blé, toujours à Saint-Lin-Laurentide­s.

ERREUR DE LA RÉPARTITIO­N

Appelé à commenter, le capitaine Guy Lapointe de la SQ s’est contenté de dire que l’erreur semble être venue de la répartitio­n.

«Les policiers étaient convaincus qu’ils étaient au bon endroit», a-t-il expliqué.

Malgré tout, l’ensemble du dossier sera examiné par les normes profession­nelles pour déterminer s’il y a eu un manquement de la part des policiers impliqués, a-t-il fait savoir.

Patrick Auger a comparu le lendemain et a fait face à 10chefs d’accusation: voies de fait sur des agents de la paix, avoir proféré des menaces de mort, avoir résisté à son arrestatio­n, d’entrave, avoir tenté de désarmer un policier, et bris d’engagement.

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