L’hiver a fait fuir les Québécois au Sud
La dure météo a profité aux agences de voyages
QUÉBEC | L’hiver long et rigoureux a profité aux agences de voyages du Québec qui ont vu leurs ventes pour les destinations soleil bondir de 15 % à 35 %.
Les directeurs d’agences de voyages de Montréal et de Québec contactés par Le Journal sont unanimes, la saison hivernale 2016-2017 aura été nettement meilleure que la précédente.
«On a commencé à voir les demandes entrer cet automne et ça n’a pas ralenti», a indiqué le directeur administratif de l’agence montréalaise Vacances Beltour, Denis Leduc, qui soutient que les ventes ont augmenté de 35% cet hiver par rapport au précédent.
L’IMPACT HIVERNAL
Assurément, l’interminable hiver rigoureux qu’ont connu les Québécois cette année en a incité plus d’un à troquer les bottes et le manteau pour le maillot de bain et les sandales.
«Définitivement. Les ventes de la saison hivernale ont débuté à la première neige. C’est ce qui donne le coup d’envoi et plus l’hiver est long, plus les gens sont tentés d’aller trouver le soleil dans le Sud», a exposé le président du Groupe Voyages Québec, Laurent Plourde, pour qui ce «long hiver» aura entraîné une augmentation de près de 30 % de ses ventes.
Et la saison est loin de s’essouffler s’il faut en croire des directeurs d’agences de Québec. «On a encore un très bel engouement pour les destinations du Sud et on devance l’Europe aussi. Les gens ont définitivement le goût du soleil et du printemps», a confié la directrice du Club Voyages Place Laurier, Annie Dumont.
Même son de cloche pour le Groupe Voyages Québec, dont les réservations estivales s’accumulent déjà. «Plus de 70% de mon été est complété», a avoué M. Plourde.
HAUSSE DU DOLLAR AMÉRICAIN
Il faut dire que la hausse du dollar américain aura notamment freiné l’ardeur des Québécois, l’an dernier.
«Et ça a aussi brassé en Europe, alors les gens avaient peut-être des projets de voyage qui ont été reportés. […] Le prix des forfaits pour le Sud est un peu plus élevé à cause de la fluctuation au niveau des États-Unis, mais ça ne freine pas nécessairement les gens cette année qui sont prêts à payer un petit peu plus cher pour aller dans le Sud», a avancé M. Plourde.