Le Journal de Montreal

Une meilleure parité selon Manon Rhéaume

- Mathieu Boulay

PLYMOUTH, Michigan | Lors des premiers tournois internatio­naux de hockey féminin, le Canada et les États-Unis avaient le luxe de pouvoir lever le pied durant certains matchs. Une réalité qui a bien changé selon Manon Rhéaume.

C’est la constatati­on qu’elle fait après avoir assisté à quelques parties du Championna­t du monde de hockey féminin qui se déroulait à quelques minutes de son domicile.

«Les puissances comme le Canada et les États-Unis doivent se présenter tous les soirs pour gagner, a souligné l’ancienne gardienne lorsque rencontrée par Le Journal. Elles ne peuvent plus prendre des matchs à la légère comme dans le temps où je jouais. On se rapproche d’une certaine parité. La Finlande est capable de rivaliser avec les Canadienne­s et les Américaine­s alors que les autres nations continuent de s’améliorer.»

Elle admet que le sport qui lui a permis de remporter une médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1998 n’a pas seulement évolué sur la patinoire.

«Quand je suis arrivée avec l’équipe nationale en 1998, l’entraîneme­nt hors glace ne faisait pas partie du programme, a précisé Rhéaume. Ça se résumait à pratiquer et à disputer des matchs.

«Puis, on a commencé à s’entraîner lors de notre préparatio­n pour les Jeux. Aujourd’hui, les filles sont toutes des athlètes qui s’entraînent à longueur d’année. Leurs lancers sont plus puissants et leur coup de patin est supérieur.»

UN HORAIRE CHARGÉ

Le hockey est encore au centre de la vie de Rhéaume même si elle n’enfile plus les jambières depuis plusieurs années.

Elle dirige notamment une formation U12 qui est associée à l’organisati­on du Detroit Little Ceasars.

«Entraîner des filles, c’est ma passion, a-t-elle souligné. Je suis heureuse de pouvoir contribuer au développem­ent de jeunes joueuses.

«Je crois que le sport peut t’enseigner plusieurs leçons de vie.»

En plus de son engagement dans le hockey féminin au Michigan, Rhéaume suit de près la carrière de ses deux garçons Dylan et Dakoda.

Elle admet d’ailleurs qu’elle est très nerveuse quand elle assiste aux matchs de Dylan qui est gardien comme maman. Ça ravive aussi un autre sentiment qu’elle connaît bien.

«Quand je vais le voir jouer, j’ai encore le goût de sauter sur la glace, a mentionné celle qui a été la première femme à prendre part à un camp de la LNH. Je crois que ça fait toujours partie de toi lorsque tu as évolué à un certain niveau.»

UN COMBAT SIMILAIRE

Pour revenir à Dylan St. Cyr, il fera partie de la formation américaine qui participer­a au Championna­t du monde des moins de 18 ans en Slovaquie à compter du 13 avril prochain.

Comme sa mère à l’époque, il doit constammen­t confondre les sceptiques.

«Dylan est un gardien plus petit que les standards actuels (5 pieds 8 pouces), affirme Rhéaume. Il doit toujours faire ses preuves quand il est sur la glace.

«Je crois que ça l’a aidé à renforcer son caractère tout en devenant un meilleur joueur. Il travaille très fort pour atteindre le prochain niveau.»

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Le Canada ne peut plus se permettre de prendre ses adversaire­s à la légère.

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