Québec investit 120 M$ pour décontaminer 300 terrains
Le gouvernement du Québec investit 120 millions $ pour décontaminer 300 terrains et souhaite pouvoir ensuite leur trouver des acquéreurs.
Ce montant, qui fait partie de la nouvelle politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés, servira directement aux terrains abandonnés qui tombent entre les mains de l’État.
«On a tous déjà vu des stations-service abandonnées ou des réservoirs de mazout abandonnés, et où il ne se passe rien pendant des années», a donné en exemple David Heurtel, ministre de l’Environnement, hier, lors de l’annonce.
LUTTE
Ce montant ne couvrira pas la décontamination de tous les terrains abandonnés, mais Québec en ciblera certains à travers la province en fonction de certains critères, comme la lutte aux îlots de chaleur et aux changements climatiques. Le but est de décontaminer 100 terrains de stations-service appartenant à de petits propriétaires ainsi que 200 terrains résidentiels contaminés par du mazout.
Alors que plusieurs entreprises hésitent à prendre possession de ces terrains en raison des coûts élevés de décontamination nécessaires, le ministre de l’Environnement soutient que cet investissement permettra de futurs investissements privés.
BONIFICATION
À ceci s’ajoute la bonification du programme ClimatSol qui offrira 55 millions $ aux villes et entreprises qui souhaitent décontaminer des sols.
Le gouvernement du Québec exigera également des entreprises à haut risque de contaminer l’environnement, telles que les entreprises pétrochimiques, qu’elles fournissent des garanties financières avant la réalisation de leurs projets.
«Ça ne va pas régler tout, a expliqué le ministre Heurtel, mais en ayant des garanties financières mises de côté, s’il y a des entreprises qui décident de ne pas respecter leurs obligations, ne nettoient pas, décident de disparaître ou font faillite, au moins on aura ça pour limiter les dégâts.»