Dates de péremption changées
La fromagerie Au paradis du fromage du marché Atwater a écopé de 1500 $ d’amende pour avoir modifié les dates de péremption de plusieurs de ses produits, comme du parmesan périmé depuis près de six mois.
«Le commerçant a retiré les dates de la compagnie pour ensuite couper le fromage en deux et le vendre en utilisant une toute nouvelle date “meilleur avant”», ont noté les inspecteurs du ministère de l’Alimentation (MAPAQ) dans leur rapport de novembre 2015. Située au 116, avenue Atwater, la fromagerie Au paradis du fromage s’est fait pincer pour des cas de «fraude ou tromperie» observés à l’automne 2015. Elle a reçu 1500 $ d’amende en janvier dernier pour ces infractions.
MOINS CHER
Lors de l’inspection, le responsable a mentionné qu’il achetait des produits près de la date de péremption parce qu’ils étaient moins chers. L’étiquette était ensuite modifiée afin de «repousser» la date de péremption.
Par exemple, du «Parmesan Pétales» dont la date de péremption était le 14 juin avait été transféré dans un contenant de plastique (voir photo du bas). La nouvelle étiquette, sur ce contenant, indiquait que la date de péremption du fromage était le 2 décembre, soit plus de cinq mois après la date d’origine, peut-on lire dans le rapport.
Des morceaux de fromage triple crème affichant la date du 11 ou du 22 novembre devaient en réalité être consommés avant le 2 octobre. C’était aussi le cas de fromages Doré-mi, étiquetés pour le 6 décembre alors qu’ils étaient périmés depuis le 2 octobre (photo du haut, à droite).
CHAMBRE FROIDE DIVISÉE
Le système était si bien établi que la chambre froide était divisée en deux, ont observé les inspecteurs.
«D’un côté, il entrepose tous les produits ayant une date périmée qui doit éventuellement être modifiée. Et dans le milieu, dans des caisses, se trouvent des produits dont les dates ont été modifiées et [qui] sont prêts à être mis en vente libre-service.»
Un mois après avoir constaté ces infractions, les inspecteurs sont retournés sur les lieux et ont une fois de plus trouvé des dates de réemballage qui ne correspondaient pas aux dates d’origine. Ils ont également trouvé des fromages en grains et en meule laissés plus de 24 heures à la température de la pièce, selon ce qui est inscrit dans leur rapport de décembre 2015.
Le propriétaire Amro Gala assure toutefois que le commerce a complètement changé sa méthode de travail depuis. «Tous nos produits [sont maintenant étiquetés] selon les règles de la Ville de Montréal», explique-t-il.