Trump envisage toutes les options contre Pyongyang
WASHINGTON | Le président américain veut étudier «toutes les options pour lever la menace» nucléaire nordcoréenne, a affirmé hier un proche conseiller de Donald Trump, assurant que l’envoi d’un porte-avions vers la péninsule coréenne représentait une mesure de précaution.
Annoncée moins de 48 heures après la frappe américaine punitive contre une base aérienne syrienne, la décision d’envoyer le porte-avions USS Carl Vinson et sa flotte vers la péninsule coréenne, en mentionnant clairement la menace nucléaire représentée par Pyongyang, a sonné comme un avertissement.
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, le général en exercice H.R. McMaster, a qualifié hier ce déploiement de mesure de «prudence» face à un régime «paria désormais doté de la capacité nucléaire».
Interrogé sur la chaîne Fox, il a ajouté, en faisant apparemment référence aux conseillers militaires de Donald Trump, que le président leur avait «demandé d’être prêts à nous donner un éventail complet d’options pour lever cette menace contre le peuple américain et contre nos alliés et partenaires dans la région».
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé que Pyongyang devrait prendre note de cette frappe.
ASSASSINAT ?
«Le message que tous les pays peuvent en tirer est que si vous violez le droit international, si vous violez les accords internationaux, si vous ne respectez pas les engagements, si vous devenez une menace pour les autres, à un moment une réponse sera probablement apportée» par les États-Unis, a-t-il déclaré à ABC.
Rex Tillerson a d’autre part rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, disant n’être «au courant d’aucun plan de cette nature».
«Nous n’avons pas l’intention de changer le régime en Corée du Nord. Ce n’est pas notre objectif et donc les raisons justifiant le développement d’un programme nucléaire en Corée du Nord ne sont tout simplement pas crédibles», a-t-il souligné.
CHINE
L’envoi du porte-avions et les déclarations américaines surviennent juste après le premier sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, marqué par une image de grande cordialité entre les dirigeants des deux premières puissances mondiales.
Washington a demandé «au gouvernement chinois de prendre des mesures supplémentaires» pour pousser la Corée du Nord à cesser son programme d’armement nucléaire, a précisé Rex Tillerson hier.
– Par Élodie Cuzin, Agence France-Presse