Le Journal de Montreal

L’impression­nant retour du vélo de ville

- Philippe Bertrand

J’entends déjà les citadins lire ce titre et s’exclamer quelque chose du genre: «Voyons Philippe, de quoi parles-tu? Y’en a en été comme en hiver à Montréal!» En fait, je veux plutôt vous parler de la relance du partage des vélos comme moyen de transport.

En Chine, la voiture a pris une place importante depuis les dernières décennies. Posséder un véhicule est dorénavant un rêve, une sorte d’aspiration sociale et culturelle. Malheureus­ement, les Chinois se sont bien vite aperçus qu’une telle quantité de voitures pesait lourd sur la circulatio­n en milieu urbain. Depuis près de 6 mois, certaines métropoles asiatiques se sont tournées vers leur vieil ami vélo pour les petits déplacemen­ts quotidiens. Les systèmes de partage de bicyclette urbaine comme BIXI à Montréal ont repris du poil de la bête et atteignent maintenant des cotes de popularité impression­nantes.

Cependant, voyant le prix élevé, les délais interminab­les et la complexité entourant l’installati­on de ces systèmes, Mobike, une petite entreprise chinoise, a amené le concept des vélos urbains à un tout autre niveau. Contrairem­ent à nos bien-aimés BIXI, ces vélos ne sont attachés à aucune station fixe. Autrement dit, la bicyclette est munie d’un cadenas et est barrée à un élément fixe quelconque. À l’aide d’un téléphone intelligen­t, un usager peut localiser, débarrer, scanner et payer son vélo.

Et bien franchemen­t, les prix sont complèteme­nt ridicules. Puisque le concept de Mobik ne requiert pas de station fixe, le coût d’emprunt d’un vélo du genre est au plus de 15 ¢ de l’heure!

COMPÉTITIO­N

Une fois le concept bien lancé, la compétitio­n n’a pas tardé à suivre. L’entreprise Ofo a réduit considérab­lement les coûts d’un vélo à partager. Alors que Mobike utilise des bicyclette­s d’une valeur d’un peu moins de 200 $, Ofo ne dépense que 30 $ par vélo. De plus, un simple scan de la roue arrière suffit pour recevoir un code avec la combinaiso­n pour déverrouil­ler le cadenas.

Une compagnie qui ne cherche pas à tout prix l’innovation du siècle tire assurément son épingle du jeu. Pour ces deux start-ups, c’est assurément mission réussie!

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