Le Journal de Montreal

martin st-louis évite le « piège »

Honoré à Laval, l’ancien attaquant vedette refuse de faire une prédiction sur la série entre les Rangers et le Canadien

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM pierre.durocher @quebecorme­dia.com

«J’ai assez d’expérience pour éviter de me mettre dans la merde en y allant d’une prédiction. Je ne tomberai pas dans le piège.»

Martin St-Louis a fait la fierté de la ville de Laval sur la scène du hockey et il était de mise que l’aréna Samson, où il a fait ses débuts à l’âge de six ans, porte maintenant son nom.

La cérémonie officielle a eu lieu hier après-midi en présence des membres de sa famille et du maire Marc Demers. Cet aréna du quartier Sainte-Dorothée a été rénové au coût de cinq millions de dollars par la Ville de Laval.

St-Louis a qualifié de «flatteurs» tous les hommages qu’on lui adresse depuis qu’il a pris sa retraite il y a deux ans, lui qui a vu son chandail numéro 26 être retiré par le Lightning de Tampa Bay en janvier dernier.

Voilà que son nom est immortalis­é dans la ville où il a grandi. L’auteur de 1033 points en 1134 matchs dans la LNH a encouragé les jeunes hockeyeurs présents à l’aréna à croire en leurs rêves et à ne jamais perdre espoir, s’ils pensent avoir le talent nécessaire pour atteindre les rangs profession­nels.

«On ne peut pas dénicher un meilleur symbole de persévéran­ce que celui de Martin St-Louis, a commenté le maire de la ville. Il est une source d’inspiratio­n pour tous nos jeunes hockeyeurs.»

BUT INOUBLIABL­E

Les représenta­nts des médias ont profité de la visite de St-Louis à Laval pour l’interroger au sujet de la prochaine série entre les Rangers et le Canadien, qui s’amorcera mercredi au Centre Bell.

On se souvient qu’en 2014, St-Louis avait joué un rôle important dans la victoire des Rangers en six matchs contre le Tricolore lors de la finale de l’Associatio­n de l’Est.

«J’ai marqué l’un des plus gros buts de ma carrière au cours de cette série, soit en prolongati­on lors du quatrième match de la série présenté au Madison Square Garden», a rappelé St-Louis, qui n’a pas oublié non plus que les Rangers avaient dû combler un déficit de 3 à 1 afin d’éliminer les Penguins lors de la ronde précédente.

«Ç’avait été une série très spéciale puisque je vivais des moments douloureux dans ma vie à la suite du décès de ma mère», a ajouté celui qui est allé se recueillir devant l’urne renfermant les cendres de sa maman chérie au salon funéraire de SainteDoro­thée, avant de se rendre à l’aréna.

IL ÉVITE LE PIÈGE DES PRÉDICTION­S

Les journalist­es ont tenté en vain de lui arracher une prédiction sur la série Canadien-Rangers. St-Louis a laissé savoir qu’il est fort possible qu’il assiste au premier match mercredi soir.

«J’aime bien le Canadien mais vous savez, j’ai plusieurs amis chez les Rangers. J’ai assez d’expérience pour éviter de me mettre dans la merde en y allant d’une prédiction. Je ne tomberai pas dans le piège», a lancé St-Louis en esquissant un large sourire.

«Je m’attends à une très bonne série, à une belle confrontat­ion entre ces deux équipes dirigées par deux entraîneur­s expériment­és, a-t-il ajouté. Le joueur le plus important dans les séries est toujours ton gardien de but.

«Le Canadien et les Rangers ont la chance de miser sur d’excellents gardiens en Carey Price et Henrik Lundqvist. Pour espérer l’emporter, il est important aussi de faire preuve d’opportunis­me autour du filet.»

LES JEUX OLYMPIQUES

Au sujet de la décision de la LNH de ne pas participer au prochain tournoi olympique, St-Louis s’est dit déçu pour les joueurs.

«J’ai eu l’occasion de participer deux fois aux Jeux olympiques (en 2006 et en 2014) et de savourer la conquête d’une médaille d’or à Sotchi», a-t-il dit.

«Tout athlète veut obtenir la chance d’atteindre les plus hauts sommets dans son sport. Je ne veux pas commenter la décision de la LNH parce que je ne connais pas tous les détails.»

St-Louis, qui a remporté la coupe Stanley en 2004 à Tampa en plus de décrocher deux fois le trophée Art-Ross, affirme ne pas s’ennuyer du hockey.

«J’adore agir comme entraîneur auprès de mes trois garçons au Connecticu­t, a-t-il mentionné. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer puisque je suis encore plus souvent sur la glace qu’auparavant. Ce sont des moments précieux passés en famille.»

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