Le Journal de Montreal

Galchenyuk jouera gros

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Alex Galchenyuk le sait très bien. S’il parvient à élever son jeu en séries, il rachètera une fin de saison pénible.

Galchenyuk a terminé l’année en marquant le but gagnant en prolongati­on dans une victoire de 3 à 2, samedi au Joe Louis Arena. C’était un baume sur sa frustratio­n des dernières semaines, mais pas assez pour tout réparer. De retour à l’aile gauche, l’Américain de 23 ans n’a obtenu que quatre points (2 buts, 2 passes) à ses 12 dernières rencontres. Sur le plan défensif, ce n’était pas plus reluisant avec un dossier de -6. Après le match contre le Lightning à Montréal, Claude Julien avait dérogé de sa philosophi­e habituelle en ciblant un joueur en particulie­r. L’entraîneur en chef avait dit que son jeune attaquant devait jouer avec plus de combativit­é et d’engagement. Le message était assez clair. Et dans la rencontre suivante à Detroit, Julien l’a placé à la gauche de Steve Ott et d’Andreas Martinsen, deux joueurs d’énergie.

TROIS SAISONS EN UNE

Questionné à savoir s’il voit les séries comme une possible rédemption, Galchenyuk a offert une réponse plus large. «J’ai comme mentalité que je cherche toujours à faire de mon mieux et je veux aider l’équipe à gagner, a-t-il répliqué. «Quand tu joues en séries, tu pourchasse­s ton rêve. Nous avons une bonne équipe, nous ne savons jamais ce qui peut survenir. «Il y a pratiqueme­nt trois saisons dans une année, a-t-il continué. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Mais je divise ça en trois portions. Il y a celle avant la date limite des transactio­ns, celle après les transactio­ns et les séries.»

Si on part de son principe, Galchenyuk aura connu une très bonne première saison. Avant de se blesser à un genou contre les Kings le 4 décembre à Los Angeles, il produisait à un rythme de près d’un point par rencontre avec 23 points (9 buts, 14 aides) en 25 matchs.

À son retour au jeu à la mi-janvier, il n’a pas joué avec le même aplomb. Et l’arrivée de Julien n’a pas été libérateur pour lui. Insatisfai­t de son jeu au centre, Julien l’a replacé à l’aile gauche pour relancer le vieux débat sur sa position idéale.

Bref, Galchenyuk n’a pas obtenu une bonne note pour sa deuxième saison (celle après la date limite des transactio­ns). Il lui restera maintenant quelques semaines pour finir sa troisième saison (les séries) en force.

Il ne faut pas oublier que Galchenyuk devra signer un nouveau contrat à l’été prochain. Avec de bonnes séries, il augmentera­it sa valeur assez rapidement. Mais si on revoit le Galchenyuk des dernières semaines, Marc Bergevin sera très hésitant à briser le coffre-fort de l’équipe pour une entente de longue durée et de plusieurs millions avec son énigmatiqu­e attaquant.

ENFIN LES SÉRIES

Dans le vestiaire de l’équipe adverse au Joe Louis Arena, Galchenyuk a dit qu’il avait hâte à l’ouverture des séries.

«Nous savions depuis près d’une semaine que nous étions pour affronter les Rangers au premier tour, a-t-il rappelé. Nous pensons à eux depuis un bon moment. Nous aurions voulu entreprend­re cette série immédiatem­ent, mais il restait des matchs au calendrier.»

Galchenyuk a terminé l’année avec une récolte de 44 points (17 buts, 27 passes) en 61 matchs cette saison. Malgré la blessure, il s’agit d’une baisse de production comparativ­ement à ses 30 buts et 56 points en 2015-2016.

« EN QUAND SÉRIES, TU JOUES TU POURCHASSE­S TON RÊVE. » – Alex Galchenyuk

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