Le Journal de Montreal

Un braqueur obtient une semi-liberté

Lors de son dernier vol dans une bijouterie, une de ses victimes l’avait aspergé d’acide nitrique

- MICHAËL NGUYEN

Le bon comporteme­nt en prison d’un braqueur défiguré à l’acide au cours d’un vol de bijouterie d’une rare violence lui a finalement donné le droit de déménager en maison de transition.

«Au courant de la dernière année, vous avez fait preuve de persévéran­ce», peut-on lire dans une récente décision de la Commission des libération­s conditionn­elles du Canada accordant une semi-liberté à Jerry Théodore.

Le détenu de 36 ans, qui était identifié comme une relation de gang de rue, semble en effet s’être assagi en prison. Il aurait arrêté de consommer de la drogue et s’est même dit prêt à couper les ponts avec ses amis criminels.

«Vous devrez soustraire de votre cercle social des amis de longue date, mais heureuseme­nt, vous ne désirez plus faire partie d’un gang de rue», peut-on lire dans la décision de la CLCC.

VIOLENCE

Théodore était pourtant un individu particuliè­rement violent, comme l’a prouvé son braquage en janvier 2013. Avec un complice, il s’était présenté dans la bijouterie de Parc-Extension muni d’un sabre.

Les bijoutiers ne se sont toutefois pas laissé faire et une bataille d’une rare violence avait suivi, jusqu’à ce que l’une des victimes asperge les braqueurs avec de l’acide nitrique, qui était conservé pour tester la pureté de l’or.

Grièvement blessés, les deux hommes étaient partis les poches vides avant de se faire arrêter.

Théodore avait écopé d’un peu moins de six ans de pénitencie­r tandis que le complice, Richardson François, avait été condamné à 12 ans d’incarcérat­ion pour ce braquage et un autre commis dans les semaines précédente­s.

«Vos victimes ont subi des blessures physiques et psychologi­ques graves, écrivent les commissair­es de la CLCC. Ces innocentes victimes vivront pour le reste de leur vie avec les conséquenc­es traumatisa­ntes de votre délit.»

Au début, son comporteme­nt laissait à désirer puisqu’il s’était fait pincer avec de la drogue en cellule. Mais il se serait repris en main, entre autres en suivant divers programmes de réhabilita­tion.

Mais il lui reste quand même du chemin à faire avant de devenir un atout pour la société, conclut la CLCC, qui lui a interdit de communique­r avec des criminels ou de se rendre dans des bars. Il devra aussi suivre des séances avec un psychologu­e.

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Jerry Théodore avait participé à un violent braquage dans une bijouterie de Parc-Extension, en janvier 2013. Il était notamment armé d’un sabre.

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