Convaincre les Russes de lâcher Assad
MOSCOU | (AFP) Rex Tillerson est arrivé hier à Moscou pour sa toute première visite en tant que secrétaire d’État américain avec l’objectif de convaincre les Russes de lâcher leur allié syrien Bachar al-Assad.
Le président russe Vladimir Poutine a, lui, mis en garde quelques instants avant l’arrivée du responsable américain contre des «provocations» à l’arme chimique qui seraient, selon lui, en préparation en Syrie afin de mettre en cause Bachar alAssad.
UNE PREMIÈRE
La visite de Rex Tillerson est la première d’un haut responsable américain depuis l’investiture en janvier de Donald Trump, qui a prôné, lors de sa campagne, de meilleures relations avec la Russie, au plus bas depuis la fin de la Guerre froide.
Mais depuis une semaine et après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, la nouvelle administration américaine a fait volte-face sur la question syrienne, bombardant pour la première fois l’armée syrienne.
MESSAGE DE FERMETÉ
Arrivé dans l’après-midi à Moscou, Rex Tillerson est porteur d’un message de fermeté de ses homologues des pays du G7 réunis en Toscane: Moscou doit revoir son alliance avec le président Bachar al-Assad après l’attaque chimique présumée dont les Occidentaux lui imputent la responsabilité.
«Est-ce une alliance à long terme qui sert les intérêts russes, ou la Russie ne préférerait-elle pas se réaligner sur les États-Unis et les autres pays occidentaux et du Moyen-Orient qui cherchent à résoudre la crise syrienne?», a lancé M. Tillerson.
RENCONTRE AVEC POUTINE?
Le responsable américain doit notamment rencontrer aujourd’hui, au cours de cette visite de deux jours, son homologue russe, Sergueï Lavrov. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a en revanche affirmé ne pas pouvoir confirmer si une rencontre avec Vladimir Poutine était à l’agenda.