Le Journal de Montreal

Stress de moins pour deux athlètes

Mikaël Kingsbury et Justine Dufour-Lapointe ont leur laissez-passer pour PyeongChan­g

- ALAIN BERGERON

QUÉBEC | Ça n’assure pas une médaille aux Jeux olympiques pour autant, mais ça élimine du stress pour s’y rendre. Dix mois à l’avance, Mikaël Kingsbury et Justine Dufour-Lapointe ont été confirmés pour l’épreuve olympique des bosses de PyeongChan­g par l’équipe canadienne de ski acrobatiqu­e.

«C’est une bonne affaire, surtout pour notre énergie mentale. Pour Andi, Justine et moi, cette nomination va nous permettre d’être plus relaxes parce qu’on sait qu’on est déjà bien positionné­s. Le stress, ça gruge parfois beaucoup d’énergie. On va arriver aux Jeux la tête un peu plus libre», a résumé Kingsbury, lors d’une conférence téléphoniq­ue organisée mardi par Ski acrobatiqu­e Canada.

SANS ÉQUIVOQUE

Les deux Québécois et leur coéquipièr­e Andi Naude, originaire de Penticton en Colombie-Britanniqu­e, ont obtenu cette récompense en vertu de la méthode A du processus de qualificat­ion basé sur quatre compétitio­ns durant la saison préolympiq­ue. Au moins deux podiums étaient requis par chaque athlète pour assurer sa qualificat­ion, soit un aux Championna­ts du monde ou à l’événement-test tenu en février dernier sur le site olympique de Bokwang, l’autre à l’un de ces deux mêmes rendez-vous ou lors des Coupes du monde de Val SaintCôme ou Calgary.

En remportant la compétitio­n au Phoenix Park de Bokwang, le 11 février, Kingsbury a réglé le premier podium obligatoir­e, critère qu’il a bonifié en terminant troisième aux mondiaux en Espagne, un mois plus tard. De plus, il avait auparavant dominé la Coupe du monde de Val Saint-Côme et terminé deuxième à celle de Calgary.

PLEIN POTENTIEL

Dans le cas de Dufour-Lapointe, championne olympique en titre, elle a fini deuxième à Bokwang et troisième des mondiaux, après avoir enlevé le concours à Val Saint-Côme et pris le deuxième rang à Calgary.

«C’est clair que ça enlève beaucoup de pression. Ça va me permettre de seulement penser à la descente olympique que je veux faire. Tout l’été, j’aurai juste ça en tête. Ça me permet de me libérer et de travailler à mon plein potentiel pour être complèteme­nt prête pour les Jeux olympiques et non pas être prête pour me qualifier pour les Jeux», a expliqué l’athlète de 23 ans.

Le Canada ne pourra compter plus de 30 athlètes en ski acrobatiqu­e aux Jeux de 2018, répartis en cinq discipline­s, soit les bosses, les sauts, le skicross, la demilune et le slopestyle. En conséquenc­e, les nomination­s de Dufour-Lapointe et Naude réduisent les possibilit­és pour d’autres aspirantes «bosseuses» puisqu’un maximum de quatre athlètes par sexe pourra s’élancer dans le concours olympique, le 9 février 2018.

DERNIÈRE MINUTE

Il y a quatre ans, à Sotchi, l’équipe canadienne féminine était formée des soeurs Justine, Chloé et Maxime DufourLapo­inte ainsi que d’Audrey Robichaud.

«Malheureus­ement, avec notre système [de qualificat­ion] assez complexe, il est trop tôt pour dire combien on va avoir d’athlètes [en bosses et en sauts]. Il nous faudra attendre à la dernière minute», prévoit Marc-André Moreau, directeur de la haute performanc­e à Ski acrobatiqu­e Canada.

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Ski acrobatiqu­e Canada a confirmé hier que Justine Dufour-Lapointe et Mikael Kingsbury participer­ont aux JO de PyongChang en 2018.

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