Inquiète de la libération de son agresseur séropositif
« Tant qu’il est capable de bander, il est capable de faire du mal », dit une de ses victimes
La victime d’un agresseur sexuel porteur du VIH s’inquiète de sa sortie de prison puisqu’elle croit qu’il pourrait récidiver.
«Tant qu’il est capable de bander, il est capable de faire du mal», dit la femme de 38ans qu’on ne peut nommer puisqu’elle était mineure au moment des faits.
Calvin Alex Chartier a été condamné à 16ans de prison en 2003 ans pour avoir mis en danger la vie de sept jeunes filles avec qui il a eu des relations sexuelles non protégées, alors qu’il se savait porteur du VIH.
La Commission des libérations conditionnelles a décidé hier de le transférer dans une maison de transition à Trois-Rivières en attendant la fin de sa sentence en septembre.
IL M’A VOLÉ LA VIE
La victime, qui est l’une des deux femmes infectées par Calvin Alex Chartier, s’inquiète de cette situation puisque selon elle il représente encore un danger pour la société.
«Il m’a volé la vie et il va recommencer, dit-elle. Alors que j’avais 16 ans, il m’a donné le sida.»
Elle raconte que sa vie sociale a été complètement anéantie. «Comment veux-tu rencontrer de nouvelles personnes? Dès que tu leur annonces que tu as le VIH, ils partent en courant», explique-t-elle.
Elle est persuadée que Calvin Alex Chartier pourrait faire d’autres victimes.
«Je crois que les filles pourraient être intéressées à lui. À l’époque où je l’ai rencontré, il semblait correct, mais il est manipulateur », dit-elle.
Elle rappelle que la Commission des libérations conditionnelles avait plusieurs fois refusé de le libérer puisqu’il était encore susceptible de poser un geste grave causant la mort.