De la tubulure d’érablière dans les produits en plastique
Environek prévoit transformer 500 tonnes métriques en 2017
La prochaine fois que vous achèterez une poubelle, un panier à linge ou un bac à peinture en plastique, dites-vous bien qu’il y a de bonnes chances pour que ces objets renferment des fibres provenant de tubulures d’érablière.
Depuis quelques années, Environek travaille d’arrache-pied pour développer des marchés afin de donner une seconde vie aux tubulures d’érablière au Québec.
Cette division du Groupe Aptas, une entreprise d’économie sociale, prévoit trier et transformer en granules près de 500tonnes métriques de tubulures, en 2017, à ses installations de Saint-Malachie, dans la région Chaudière-Appalaches, soit 43 % plus que l’an dernier.
«Bon an mal an, il se jette 2600 tonnes de tubulures dans les sites d’enfouissement ou sur des terres, enterrées sous des tas de roches. Ça dépend du niveau de conscience de chacun», affirme Lionel Bisson, directeur général du Groupe Aptas.
300 ANS DANS LE SOL
«S’ils ne veulent pas payer pour les envoyer au site d’enfouissement, certains vont les enterrer sur leurs terres. Il faut alors savoir que ça prend 300ans à se désagréger dans le sol, mais de plus en plus, les gens sont sensibilisés à l’environnement et ils participent», ajoute-t-il.
Le principal défi ces dernières années était de trouver des acheteurs.
«Il a fallu faire faire les analyses de caractérisation des granules à nos frais dans des laboratoires spécialisés», poursuit M. Bisson qui écoule près de 95% de sa production au Québec.
Les possibilités d’approvisionnement sont quasi illimitées pour Environek, qui paie 250$ la tonne pour de la tubulure livrée avec un minimum de préparation.
POTENTIEL
Les acériculteurs consomment des mètres et des mètres de tubulures, alors que pour les fabricants de produits en plastique, cette avenue représente un beau potentiel.
«La granule vierge vaut environ 1,50 $ du kilo, tandis que la nôtre vaut 50% moins cher», ajoute le directeur général.
Environek emploie une douzaine de personnes ayant des limitations fonctionnelles pour mener à bien ses activités.