Souris à la pâtisserie
Le commerce récidiviste a été à nouveau infesté de rongeurs en 2016
La pâtisserie Merson’s de la rue Bélanger a beau avoir reçu près de 5000 $ d'amende en 2014 en raison d’une infestation de souris, les inspectrices ont quand même trouvé des crottes de rongeurs du plancher au plafond deux ans plus tard.
«Il y avait des excréments noirs et luisants de souris autour des gâteaux non couverts dans leurs moules», ont noté les inspectrices lors de leur visite d’avril 2016.
La pâtisserie Merson’s, aussi un casse-croûte, située au 3410 rue Bélanger dans Saint-Michel, a reçu une amende de 2200$ en février dernier pour des manquements observés il y a un an. Il s’agit d’une récidive pour l’établissement, qui avait déjà reçu 4750 $ d’amende en décembre 2014.
LIQUIDES JAUNES
Le problème était loin d’être réglé en avril 2016. Les inspectrices ont trouvé des crottes de souris sur le plancher, sur le comptoir métallique de l’évier, sur une table, sur des étagères, ainsi que sur un chariot contenant des chaudrons et des bacs de plastique.
«Je pouvais voir sur les rebords de ces contenants de plastique des excréments noirs de souris et des liquides jaunes, parfois brunâtres, qui étaient séchés», a remarqué une des inspectrices.
Elles en ont même trouvé parmi des chaussures et un tablier blanc, posés sur le couvercle d’un bac. Une plaque métallique était aussi remplie de résidus de pâte, de farine et de crottes.
Même le plafond n’était pas épargné, ont noté les inspectrices. «J’ai pu voir les excréments de souris qui étaient suspendus dans les toiles d’araignées», peut-on lire dans le rapport.
Les inspectrices ont aussi remarqué qu’il y avait des trous à la jonction de deux panneaux de mur, un problème qui fait écho à un mauvais état du bâtiment observé en février 2015. «Fissures et bas du mur permettant de voir à l’extérieur près de la porte à l’arrière du corridor», notait alors une inspectrice.
Outre les crottes de souris au soussol, plusieurs pièces d’équipement étaient malpropres, comme le malaxeur, le plateau à gâteaux, les plafonds et la hotte, ont noté les inspectrices dans un rapport d’octobre 2015.
BÂTIMENT VENDU
Le propriétaire, Merceron Carrius, assure que les problèmes sont maintenant réglés. L’infestation venait du mauvais entretien du bâtiment, dont il n’est pas propriétaire, explique-t-il.
Le bâtiment a été racheté par un nouveau propriétaire il y a quelques mois, indique M. Carrius. «Depuis ce jour-là, on n’a vraiment plus eu de problèmes».
Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information.