Le Journal de Montreal

7 trucs pour comprendre son horloge biologique

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Ce n’est pas seulement l’heure inscrite à l’horloge qui nous renseigne sur l’heure du jour. En chacun de nous, une horloge interne régit notre état d’éveil, de sommeil, notre faim, notre efficacité cérébrale, notre vitalité physique, nos baisses d’énergie, notre humeur, etc. C’est quoi, cette horloge? Comment peut-on l’ajuster?

1 Les hormones. Notre horloge biologique ou interne oriente à peu près toutes nos activités. À certaines heures, selon la lumière, les hormones s’expriment dans notre corps pour nous mener à faire une chose ou une autre: dormir, manger, travailler, se reposer, courir, rêver, penser... La mélatonine, par exemple, nous prépare à nous endormir et nous accompagne jusqu’au petit matin. Au réveil ou un peu avant, le cortisol puis l’adrénaline nous donnent le goût de bouger. On a ainsi une sorte d’horaire quotidien inscrit en nous.

2 Un cycle d’un peu

plus de 24 h. Au cours du XXe siècle, des chercheurs ont voulu comprendre si les humains avaient un cycle naturel en absence de lumière. En 1962, un passionné de spéléologi­e, Michel Siffre, a vécu à deux reprises quelques mois dans une grotte. Grâce à lui et à d’autres personnes courageuse­s ayant séjourné dans des lieux sans quelque accès que ce soit à la lumière du jour, les chercheurs ont pu voir que notre rythme naturel s’étend sur une période de 24,2 à 25,5 h. Chaque jour, sans le réaliser, nous ajustons notre horloge interne (le cycle circadien) sur les 24 h d’une journée.

3 Les animaux aussi. Jessa Gamble, qui vit dans le Grand Nord, s’intéresse à l’arrimage nécessaire entre ce qui se passe en nous (l’horloge interne) et hors de nous (l’heure qu’il est). «Tout organisme vivant de plus de deux cellules est guidé par une horloge interne», dit-elle. Elle raconte ceci: vous prenez un crabe, vous le retirez de son milieu naturel, vous l’envoyez vivre dans une cage à des milliers de kilomètres de là et, pendant plusieurs semaines, chaque fois que la marée montera dans son ancien lieu de vie, il grimpera très haut sur les barreaux de sa cage. Notre crabe ne le sait pas, mais il est en jet lag.

4 En accord. L’idéal, dans la vie, est d’avoir une horloge interne qui s’harmonise à celle de la cuisine. Quand on est décalé, que ce soit parce qu’on voyage, parce qu’on est en lendemain de veille ou parce qu’on travaille de nuit, notre horloge interne est mêlée et nos hormones ne savent plus à quelle heure s’exprimer. Résultat: notre corps et notre humeur s’en ressentent. On a un léger mal de coeur, tout nous tombe sur les nerfs, on se fâche, on a de la peine pour rien, on s’endort en réunion, etc.

5 La routine. Il est donc clair qu’avoir un horaire de vie et de travail qui correspond à son horloge biologique rend la vie plus simple et donne le sourire aux lèvres, tandis que le contraire peut rendre morose. Tout comme on favorise la routine chez les tout-petits, on devrait la favoriser dans notre vie, surtout en période moins facile.

6 Certains sont mal pris. Tout le monde n’a pas la même chance. Les travailleu­rs de nuit peuvent souffrir de maux liés au dysfonctio­nnement de leur horloge interne: des troubles de mémoire ou d’attention ne sont pas rares, un sentiment de déprime non plus. Chez les gens qui souffrent de dépression, un dérèglemen­t de l’horloge interne pourrait avoir un rôle à jouer. Dans ces cas, une routine très respectueu­se des forces et des besoins de chacun devient essentiell­e.

7 Les voyageurs. Le décalage horaire est un autre phénomène désagréabl­e dont on souffre quand on change de fuseau horaire. Voyager, c’est le fun, mais… Dans ces cas, il faut en quelque sorte tromper

son cerveau avant de partir et tenter de lui faire croire qu’il est un peu plus tard ou un peu plus tôt qu’en réalité. Disons que vous partez vers l’ouest, à Las Vegas, où il est 3 h de moins qu’ici: pendant les trois jours qui précèdent votre départ, couchez-vous tard, levez-vous tard, restez sous la lumière le plus possible en soirée, faites des exercices le soir aussi. Si vous allez plutôt vers l’est, disons à Amsterdam, où il est 6 h de plus qu’ici: pendant 6 jours, couchezvou­s tôt, faites vos exercices le matin, recherchez la lumière du matin. Dans tous les cas, prenez soin de bien dormir, de bien manger, de bien vous hydrater. C’est ainsi que vous serez plus heureux quand vous vous promènerez à l’étranger.

Et si vous restez ici, vous serez conscient que de toutes petites choses peuvent venir troubler votre énergie et votre humeur.

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