Contrer l’obsolescence programmée du corps
Auteur de plusieurs best-sellers, le Dr Saldmann livre les secrets d’une vie en santé
Sans le savoir, votre corps possède de grandes ressources pour résoudre la plupart de vos ennuis de santé… sans médicament. Ce n’est pas un gourou du Nouvel Âge qui l’avance, mais un réputé docteur en médecine préventive.
«Nous vivons dans une société où il faut un médicament pour chaque symptôme, alors que bien souvent, il existe plein de moyens naturels de se guérir. Si les gens ne se réveillent pas, ils deviendront esclaves de leurs prescriptions», prévient le médecin français Frédéric Saldmann.
L’auteur de plusieurs best-sellers était de passage au Québec pour faire la promotion de son dernier livre Votre santé sans risque dans lequel il prodigue de nombreux conseils pour mener une vie épanouie. «Je dis aux gens que le meilleur médecin, c’est eux.
L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE
Mais pour cela, il faut revenir au bon sens. On mange comme des bûcherons, alors qu’on vit en ville. On oppose le bon vivant à celui qui se prive comme si ce dernier était malheureux. Cependant, la personne qui accumule les excès ne mourra pas de sa belle mort. Ses dernières années seront chargées de souffrance.» Tout comme votre grille-pain qui a rendu l’âme au bout d’un an, le corps humain est conçu à la naissance avec une sorte de «date de péremption». Et il suffit qu’un seul organe soit malade pour entraîner tout l’organisme vers sa chute, explique le Dr Saldmann. «La bonne nouvelle, c’est que notre obsolescence programmée n’est pas une fatalité. Certaines habitudes de vie permettent de ralentir le processus de vieillissement.» Ainsi, le seul fait de pratiquer 30 minutes d’exercice physique par jour sans interruption réduit de 40 % les risques de cancer, de maladie cardiovasculaire et d’Alzheimer, illustre-t-il.
RÉDUIRE LES CALORIES
L’alimentation joue aussi un rôle essentiel pour contrer cet effet d’obsolescence programmée. «Manger 30 % moins de calories par jour permet de prolonger de 20 % son espérance de vie, insiste Frédéric Saldmann. C’est pour cette raison que je recommande de prendre des coupe-faim naturels si l’on est trop gros.» Pour ce médecin, la santé est surtout une affaire de bonheur. «En 2009, le prix Nobel de science a été décerné à trois chercheurs dont les travaux portaient sur les télomères, qui sont des manchons au bout de nos chromosomes, explique-t-il. Ils ont observé que plus ils sont longs, meilleure est notre santé. Au contraire, si les télomères sont courts, les risques de développer des maladies dégénératives augmentent.
Ils ont découvert que si on modifie nos habitudes de vie pour le mieux, les télomères s’allongent au bout de 10 mois. Le bonheur se vit dans chacune de nos cellules.»