L’attente a assez duré
Christophe Boivin a vécu les déboires du Titan
BATHURST | Ça fait trois ans qu’il attend son tour. Cette année est la bonne pour Christophe Boivin chez le Titan d’Acadie-Bathurst.
Après trois saisons perdantes et une exclusion des séries, le choix de premier tour de la formation des Maritimes à l’encan 2013 a connu une dernière campagne du tonnerre en aidant son équipe à viser le carré d’as de la LHJMQ.
Les partisans de la péninsule acadienne ont attendu ce moment durant 11 ans. Le petit attaquant de Québec, lui, en rêve depuis qu’il a enfilé le chandail à la couronne de Viking sur le podium du repêchage qui a eu lieu à Chicoutimi.
Il s’en est passé des histoires, depuis qu’il s’est installé au Centre régional K.C. Irving. L’équipe a connu des ratés, changé de mains, attendu de longs étés en ne parvenant pas à franchir le premier tour éliminatoire. Boivin a malgré tout gardé le moral en progressant chaque saison.
«Avec tout ce que j’ai traversé dès l’âge de 17ans, je crois que ç’a valu la peine d’attendre trois ans pour enfin avoir une saison gagnante et espérer se rendre loin en séries, a raconté l’attaquant âgé de 21ans après son entraînement matinal, hier matin, à quelques heures d’une qualification au carré d’as. Ce n’était pas facile pour le moral de perdre plus souvent que gagner auparavant.
«Comme tout le monde dans cette équipe, j’ai une expérience des séries assez limitée, mais j’essaie de rester calme dans la situation, a poursuivi celui qui compte 17matchs éliminatoires en carrière dans la LHJMQ. L’important, c’est de bien travailler pour gagner.»
SENTIMENT D’APPARTENANCE
«Christophe a le sentiment d’appartenance à cette équipe. Il a grandi ici avant même que je sois arrivé comme entraîneur, a relaté Mario Pouliot à propos de son plus productif attaquant cette saison. Il a connu des années très difficiles et il n’a jamais dit un mot. C’est un vrai.»
Quand Boivin a vu le directeur général, Sylvain Couturier, manoeuvrer pour redresser le club, et Antoine Morand aboutir dans le vestiaire avec les Russes Vladimir Kuznetsov et Daniil Miromanov, il a su que l’avenir pouvait devenir soudainement plus rose sur les rives de la baie des Chaleurs.
Le vétéran a aussitôt pris la recrue Morand sous son aile, et Pouliot les a réunis avec Kuznetsov à l’automne 2015. Ils font la pluie et le beau temps depuis ce temps, même s’ils ont quelquefois évolué sur des trios séparés. Ils l’ont aidé à doubler et même tripler sa production d’une trentaine de points à chacune de ses deux premières saisons. Il n’avait jamais évolué aux côtés d’attaquants si talentueux à Bathurst.
L’arrivée de son frère cadet, Félix, l’a aussi fait sourire. Du même petit gabarit d’environ 5pi 8po, le défenseur a enfilé l’uniforme bourgogne dès la campagne suivant son repêchage, en 2014.
À la fin de la danse printanière, il dira adieu au Titan pour rentrer à la maison familiale de Québec en laissant derrière lui ses plus beaux moments au NouveauBrunswick. S’il ne parvient pas à parapher une entente professionnelle, il mettra le cap vers Trois-Rivières l’an prochain, où il s’alignera avec les Patriotes de l’UQTR.