Un incident qu’il voudrait bien effacer
Sa sortie contre Koharski dans les séries de 1988
En plus de jouer 13 ans dans la LNH avec les Sabres, les Red Wings et les Bruins, Jim Schoenfeld a connu une carrière de neuf saisons comme entraîneur avec les Devils du New Jersey, les Capitals de Washington et les Coyotes de Phoenix. À sa première saison avec les Devils, il a vécu un événement qu’il aimerait bien effacer de sa mémoire.
En finale de l’Association Prince de Galles contre les Bruins, il avait engueulé vertement l’arbitre Don Koharski à la fin du troisième match.
Il était allé à sa rencontre à sa sortie de la patinoire. L’échange s’est poursuivi dans le corridor menant aux vestiaires. Schoenfeld aurait alors fait trébucher l’officiel selon des témoins.
Koharski a accusé Schoenfeld de l’avoir fait tomber. Schoenfeld lui a lancé qu’il avait chuté de lui-même, mais il ne s’était pas arrêté là.
«Gros porc, mange un autre beigne!» lui avait-il lancé.
Tout ça devant des caméras de télévision. Les images avaient fait le tour de l’Amérique.
LA COUR S’EN ÉTAIT MÊLÉE
Schoenfeld avait été suspendu indéfiniment par le préfet de discipline Brian O’Neill, mais les Devils étaient allés en cour pour obtenir une injonction qui avait permis à leur entraîneur d’être à son poste pour la quatrième rencontre.
BOYCOTT DES OFFICIELS
L’arbitre Dave Newell et les juges de ligne Ray Scapinello et Gord Broseker ont refusé d’officier le match en appui à Koharski.
La ligue avait déniché des officiels de fortune qui s’étaient présentés sur la patinoire avec des chandails jaunes.
O’Neill a convoqué Schoenfeld et Koharski en audience le lendemain et Schoenfeld fut suspendu pour le cinquième match.
La LNH avait encaissé non pas un, mais deux yeux au beurre noir dans cette histoire.
«J’avais perdu mon sang-froid, déplore Schoenfeld.
«Si je pouvais reculer dans le temps, j’effacerais le ruban de cet incident. Mais c’est arrivé et il n’y a rien que je puisse faire pour changer le cours des événements.
«Don et moi nous sommes réconciliés quand nous avons comparu devant O’Neill. Il s’était remis de l’incident. Le plus dur a été d’apprendre que ses enfants étaient harcelés à l’école à cause de cette histoire. Je me sentais déjà mal, mais ça m’a viré encore plus à l’envers.
«Don et moi n’avons jamais entretenu d’animosité entre nous. C’est un homme bien pour qui j’ai beaucoup de respect.»