Les femmes en finances, un atout
Le don de Christine Lengvari servira notamment à faire en sorte que les étudiantes prennent leur place dans le milieu très masculin de la finance, les femmes étant souvent moins enclines que les hommes à prendre des risques.
«Cette année marque un tournant, car c’est la première fois que les femmes sont majoritaires dans mon programme», se réjouit Alison Fogel, 22 ans.
CLUB SÉLECT
Elle fait partie des cinq femmes sur huit étudiants du très sélect Programme de gestion de portefeuilles Kenneth-Woods de l’Université Concordia. Ces étudiants ont la chance de gérer un vrai portefeuille d’investissements de plus de deux millions de dollars.
«Les femmes ont longtemps été si peu représentées en finances que dès qu’il y a une petite amélioration, tout de suite on le voit», explique la directrice du programme, Reena Atanasiadis.
En 2011, quelque 40 % des compagnies n’avaient encore aucune femme sur leur conseil d’administration, selon l’Association des femmes en finances du Canada.
JUSTE MILIEU
Cette réalité est notamment reliée à la notion de prise de risque, estime-t-elle. «Les recherches montrent que les hommes ont tendance à être trop confiants, tandis que les femmes ont tendance à l’aversion au risque.»
«Or, ni l’une ni l’autre de ces approches ne donne le meilleur rendement en finance. C’est le mélange de ces idéologies qui sert le mieux les investissements», note-t-elle.
C’est pourquoi elle souhaite que de plus en plus de femmes s’intéressent à son programme.
«Les efforts [de recrutement] qu’on fait, c’est au bénéfice des investisseurs et consommateurs. On est en train de former la nouvelle génération de ceux qui géreront les fonds communs de placement et fonds de pension des Québécois.»