La pollution s’en va directement dans l'eau
MANDEVILLE | Le ministère de l'Environnement dit n'avoir constaté aucun écoulement huileux lors de sa dernière visite du site en 2011. Pourtant, les ruisseaux qui circulent entre les montagnes de ferraille brillent d'une étrange lueur multicolore, a constaté Le Journal mardi.
Cette eau, de toute évidence contaminée par des hydrocarbures, s'en va rejoindre directement la rivière Mastigouche. Or, selon le ministère de l'Environnement, un seul litre d'huile usagée déversé de façon inadéquate dans la nature peut suffire à contaminer plusieurs milliers de litres d'eau, au point de modifier son goût et son odeur.
«Tout ce qui ruisselle dans l'eau peut se retrouver dans la nappe phréatique et éventuellement dans les puits artésiens des citoyens aux alentours. Peu importe l'importance des déversements, c'est dommageable pour l'environnement», explique Simon Matte, président-directeur général de l'Association des recycleurs de pièces d'autos et de camions.
FUITES
Selon lui, «rien ne s'évapore, malheureusement. Si ces véhicules n'ont pas été décontaminés avant d'être entreposés, il y aura inévitablement des fuites au niveau du moteur, du radiateur ou de la transmission, au fil du temps et du travail de l'érosion.»
La rivière Mastigouche étant l'un des principaux affluents du lac Maskinongé, il est important pour Gaétan Gravel, maire de SaintGabriel-de-Brandon, de veiller à ce qu'elle ne soit pas contaminée.
«On fait des relevés toutes les années pour en analyser la qualité, et bien qu'on ait déjà eu des problèmes de cyanobactéries ou de phosphore, qu'on a travaillé fort à régler, on n'a jamais eu de résultats inquiétants au niveau des hydrocarbures.»