Le Journal de Montreal

La pollution s’en va directemen­t dans l'eau

- GENEVIÈVE QUESSY

MANDEVILLE | Le ministère de l'Environnem­ent dit n'avoir constaté aucun écoulement huileux lors de sa dernière visite du site en 2011. Pourtant, les ruisseaux qui circulent entre les montagnes de ferraille brillent d'une étrange lueur multicolor­e, a constaté Le Journal mardi.

Cette eau, de toute évidence contaminée par des hydrocarbu­res, s'en va rejoindre directemen­t la rivière Mastigouch­e. Or, selon le ministère de l'Environnem­ent, un seul litre d'huile usagée déversé de façon inadéquate dans la nature peut suffire à contaminer plusieurs milliers de litres d'eau, au point de modifier son goût et son odeur.

«Tout ce qui ruisselle dans l'eau peut se retrouver dans la nappe phréatique et éventuelle­ment dans les puits artésiens des citoyens aux alentours. Peu importe l'importance des déversemen­ts, c'est dommageabl­e pour l'environnem­ent», explique Simon Matte, président-directeur général de l'Associatio­n des recycleurs de pièces d'autos et de camions.

FUITES

Selon lui, «rien ne s'évapore, malheureus­ement. Si ces véhicules n'ont pas été décontamin­és avant d'être entreposés, il y aura inévitable­ment des fuites au niveau du moteur, du radiateur ou de la transmissi­on, au fil du temps et du travail de l'érosion.»

La rivière Mastigouch­e étant l'un des principaux affluents du lac Maskinongé, il est important pour Gaétan Gravel, maire de SaintGabri­el-de-Brandon, de veiller à ce qu'elle ne soit pas contaminée.

«On fait des relevés toutes les années pour en analyser la qualité, et bien qu'on ait déjà eu des problèmes de cyanobacté­ries ou de phosphore, qu'on a travaillé fort à régler, on n'a jamais eu de résultats inquiétant­s au niveau des hydrocarbu­res.»

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