Un cadre de Laval jure ne pas avoir touché les seins d’une employée
La femme de 40 ans dit avoir dû le repousser plusieurs fois un soir de 2009
Un cadre de la Ville de Laval se défend vigoureusement d’avoir touché les seins d’une employée lors d’un souper de Noël, prétendant lui avoir seulement demandé s’ils étaient faux.
«À aucun moment, je n’ai touché ses seins, ni sa cuisse, ni ses parties génitales», a affirmé Paul Kuzak hier.
L’homme de 50ans témoignait alors pour sa défense dans le cadre de son procès pour agression sexuelle, au palais de justice de Laval.
Embauché par la Ville de Laval en 1990, l’accusé y occupe un poste de cadre depuis l’an 2000.
Plus tôt dans la journée d’hier, la plaignante a raconté en détail au juge Maurice Parent les attouchements qu’elle affirme avoir subis.
La victime alléguée, qu’on ne peut identifier en vertu d’une ordonnance de la cour, travaille elle aussi pour la Ville de Laval.
Les gestes reprochés à Paul Kuzak se seraient produits lors d’un souper de Noël dans un restaurant de Laval, en décembre 2009.
L’accusé et la plaignante étaient assis côte à côte. D’autres employés étaient aussi attablés avec eux.
« STUPÉFAITE »
Passablement éméché par l’alcool, Kuzak aurait passé sa main sous l’aisselle de la victime alléguée pour lui caresser la poitrine, a relaté celle-ci hier.
«J’étais stupéfaite, a-t-elle résumé. Vraiment, je ne m’attendais pas à ça.»
La femme de 40 ans aurait alors tenté de repousser la main de Kuzak en la poussant vers le bas. «Mais sa main allait vers ma fourche, alors je poussais plus fort», a-t-elle mentionné.
La victime alléguée a estimé que le cadre de la Ville aurait posé ce geste à «six ou sept reprises, pendant environ une heure».
Un des employés qui se trouvaient à la table a dit au tribunal avoir été témoin desdits attouchements allégués, et du malaise qui en a découlé.
Un autre employé de la Ville, qui a témoigné pour la défense, a quant à lui affirmé qu’il n’avait pas vu Paul Kuzak caresser les seins de la dame.
Par contre, l’accusé «a parlé de ses seins. [...] Il voulait y toucher, mais [elle] l’a repoussé», a souligné l’homme qui est aujourd’hui retraité.
« ERREUR »
Lors de son témoignage, Paul Kuzak a reconnu qu’il avait «bu plus que les autres» lors de ce souper.
Le quinquagénaire est toutefois catégorique: la seule «erreur» qu’il a commise ce soir-là, c’est d’avoir demandé à la plaignante si elle avait des faux seins.
«J’étais curieux parce qu’elle avait des gros seins. J’ai fait une erreur en lui demandant ça», a-t-il spécifié en contre-interrogatoire.
Les avocats feront leurs plaidoiries finales demain.