Le Journal de Montreal

Des restaurant­s prestigieu­x de Montréal vont faire la livraison

Certains veulent se faire connaître, d’autres cherchent à hausser leurs ventes

- FRÉDÉRIC T. MUCKLE

Plus de 100 restaurant­s, dont l’Europea, L’Gros Luxe et Frites Alors, sont disponible­s en livraison depuis hier pour les utilisateu­rs de l’applicatio­n UberEATS du géant américain UberX.

Jérôme Ferrer, de l'Europea, participe à cette l’aventure pour «se mettre encore plus en proximité, en relation avec [ses] clients, et avec celles et ceux qui ne connaissen­t pas l’Europea, mais qui voudraient, le temps d’un clic, […] un service européen.»

Le chef français n’offrira cependant pas son menu régulier, mais plutôt un choix de bouchées de type cocktail dînatoire.

HAUSSER SES VENTES

Pour Alex Bastide, président du restaurant L’Gros Luxe Montréal, travailler avec Uber est aussi une bonne occasion d’augmenter ses ventes, surtout avec la part du marché qu’occupe le secteur de la livraison.

«Il y a quand même 30% des ventes des restaurant­s qui se font sur livraison», explique M. Bastide, en citant des statistiqu­es de l’Associatio­n des restaurate­urs du Québec.

Michel Lépine, président du service de livraison À La Carte Express, reconnaît qu’Uber arrive sur le marché avec un avantage du côté technologi­que, mais souligne que tous ont leurs forces et leurs faiblesses.

«Même si on peut visualiser le livreur avec la [géolocalis­ation], on ne peut parler à personne», explique M.Lépine, en parlant du service moins humain d’UberEATS.

«Nous, on prend encore les appels téléphoniq­ues, on répond aux clients, s’il y a quelque chose qui arrive, on est là.»

AU CENTRE DE L'ÎLE

UberEATS couvre en ce moment les territoire­s plus centraux de l’île de Montréal, entre Rosemont-La-PetitePatr­ie et Ville-Émard, tandis que les zones plus à l’ouest ne sont pas couvertes pour l’instant.

Dès aujourd’hui, les conducteur­s du service de taxi UberX pourront aussi faire des livraisons. Ils pourront opérer soit en tant que chauffeur UberX prenant aussi des commandes de livraison, soit uniquement en tant que livreur ou chauffeur en voiture, ou bien en tant que courrier à vélo pour UberEATS.

Uber a souligné que l’ajout de livreurs à vélo devrait rendre le service plus rapide dans les zones plus étroites du centre-ville où un cycliste pourrait avoir plus de facilité à circuler qu’une voiture.

Les livreurs seront rémunérés en tenant compte de frais de prise en charge, du kilométrag­e parcouru et d’un frais de dépôt une fois le repas livré.

Les clients devront débourser des frais de livraison de 4,99 $, comme c’est le cas ailleurs au Canada.

 ??  ?? Alex Bastide, du L’Gros Luxe ( gauche ) et Jérôme Ferrer ( troisième ), du Europea, sont deux des 100 restaurate­urs qui vont livrer avec le service de Greg Perowne, d’UberEATS Montréal ( deuxième ), et de Jean-Nicolas Guillemett­e, d’Uber Québec ( droite ).
Alex Bastide, du L’Gros Luxe ( gauche ) et Jérôme Ferrer ( troisième ), du Europea, sont deux des 100 restaurate­urs qui vont livrer avec le service de Greg Perowne, d’UberEATS Montréal ( deuxième ), et de Jean-Nicolas Guillemett­e, d’Uber Québec ( droite ).
 ??  ?? Le secteur de l’île où UberEATS va livrer
Le secteur de l’île où UberEATS va livrer

Newspapers in French

Newspapers from Canada