Autre épreuve pour Gregory Charles
Après sa mère Pierrette, l’artiste multidisciplinaire voit son père souffrir de la même maladie La famille de Gregory Charles est une fois de plus touchée par la maladie. Après avoir perdu sa mère atteinte d’Alzheimer, en janvier, l’artiste doit désormai
«Nous portions tellement attention à ma mère que mon père déclinait et on ne s’en rendait pas compte», a confié le nouveau directeur artistique du Festival de Lanaudière, lors d’une entrevue accordée au Journal.
«On lui posait la question et il nous disait qu’il allait bien. Dans sa tête, ça allait bien, mais... ce n’était pas le cas.»
Contrairement à sa mère, dont l’état s’est dégradé sur une période de plusieurs années (elle aura été malade durant plus de 15 ans), la maladie de son père, décelée en septembre, gagne du terrain beaucoup plus rapidement.
PROGRESSION RAPIDE
«La semaine dernière, il ne se rappelait plus comment utiliser une poignée de porte, a relaté l’artiste de 49 ans. Autant ma mère ç’a été long, autant lui, c’est ultra rapide.»
Gregory Charles a toujours été près de ses parents. En 2013, il a notamment publié N'oublie jamais, un récit autobiographique dans lequel il rend hommage à sa mère, «sa première complice».
La même année, alors que celle-ci était trop malade pour assister à la première de son spectacle Vintage, il a pu compter sur la présence de son père, qui s’est fait un plaisir d’accueillir le public dans le théâtre mobile de son fils (NDLR Les deux théâtres QUBE ont été vendus, l’année dernière).
«C’est épouvantable, mais j’ai été assez fort pour traverser cette épreuve avec ma mère. Je suis sûr que je vais être assez fort pour traverser le déclin de mon père.»
Une fois de plus, le musicien se dit chanceux de pouvoir compter sur le soutien de son épouse Nicole Collet, qui a toujours su l’épauler dans les moments difficiles.
«Ça va avoir l’air racoleur, mais j’ai tellement un bon partner, dans la vie. Ma blonde, c’est un roc. Autant ma mère a été le capitaine de l’équipe Gregory durant des années, autant c’est elle, maintenant, le capitaine de l’équipe.»
DÉFI QUOTIDIEN
Pour Gregory Charles et les membres de sa famille, le défi de l’accompagnement en est un quotidien, puisque M.Charles demeure toujours avec eux.
«C’est comme si nous avions un autre grand enfant, mais qui ne s’en va pas dans la direction de l’amélioration, a-t-il expliqué. En même temps, nous avons ma petite fille, qui est fantastique. Elle, c’est le bonheur.»
La petite Julia, aujourd’hui âgée de 5 ans, a hérité de l’amour de la musique de son père et de ses grands-parents paternels: elle joue du violon, mais aussi du piano et de la clarinette.
«Pas de farce, je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est un petit Gregory, mais en vraiment plus cute.»
« Je vais être assez fort pour traverser le déclin de mon père » – Gregory Charles