Une étoile montante
La jeune Bianca Andreescu voudra étaler son talent ce week-end en Fed Cup
Dans sa rencontre contre le Kazakhstan pour une place dans le Groupe mondial II de la Fed Cup, le Canada pourra compter sur les services de Bianca Andreescu. La jeune joueuse de 16 ans, qui progresse très rapidement sur le circuit, pourrait d’ailleurs surprendre cette fin de semaine au stade Uniprix.
«Elle est toute jeune et elle a encore beaucoup de choses à apprendre, mais je crois qu’elle va faire de grandes choses dans le tennis», lance Sylvain Bruneau, capitaine de l’équipe canadienne.
Andreescu a le vent dans les voiles depuis le début de la saison. Demi-finaliste en simple et championne en double aux Internationaux juniors d’Australie, elle ensuite ajouté deux titres à son palmarès sur le circuit ITF.
Ses victoires aux tournois de Rancho Santa Fe, en février, de Santa Margherita Di Pula, en Italie, en mars, et de Gatineau, en août dernier, lui ont permis de grimper au 188e rang mondial.
«Je vais sur le court, je m’amuse et j’essaie de faire de mon mieux. Ça semble fonctionner. Je gagne de plus en plus en confiance, ce qui m’aide aussi», indique l’athlète de Mississauga qui voit grand pour la suite de sa saison.
«À la fin de l’année, mon but est de faire partie du top 100 et de gagner un Grand Chelem junior. Peut-être celui de Roland-Garros, car j’adore la terre battue. C’est une surface qui va bien à avec mon style de jeu, puisque j’aime changer le rythme.»
BRÛLER LES ÉTAPES
En raison de sa progression, Andreescu ne s’attardera pas dans les rangs juniors. Elle pourrait faire le saut définitif chez les professionnelles après le tournoi de Roland-Garros, où elle tentera d’ailleurs sa chance chez les seniors, puisque son classement lui donne accès au tableau des qualifications.
Selon Bruneau, Andreescu possède déjà plusieurs atouts pour embêter les joueuses du circuit.
«Elle a beaucoup de forces. C’est une joueuse extrêmement polyvalente qui peut tout faire sur un terrain de tennis. Elle possède tous les coups, elle est mobile, elle sent bien la balle et elle voit bien le jeu», explique-t-il.
«Elle fait beaucoup d’angles, beaucoup de variations avec les effets et elle utilise tout le terrain. Dans le tennis féminin, souvent les filles frappent fort. Elle est capable de sortir de ça et de jouer un tennis différent. Les filles ne sont pas habituées, alors c’est un avantage pour elle.»
DISTINCTION
Cette fin de semaine, Andreescu en sera à une deuxième participation en Fed Cup. En février dernier, au Mexique, elle avait aidé le Canada à remporter la finale du Groupe I de la zone des Amériques. En plus de gagner ses six matchs, l’Ontarienne a reçu le Heart Award, un prix décerné aux athlètes qui se sont distingués par leur combativité.
C’est d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle renoue cette semaine avec l’équipe canadienne.
«Faire partie d’une équipe, apprendre à se connaitre et à travailler ensemble, c’est très différent. On se motive et on se pousse à faire mieux à chaque match. J’adore jouer en Fed Cup et représenter mon pays», conclut-elle.