Les voix féminines s’élèvent
Aurélie rivard et Marianne St-Gelais sont nommées athlètes de l’année avec Mikaël Kingsbury
Le skieur Mikaël Kingsbury n’a plus l’exclusivité des soirs de premières. S’il a obtenu le Maurice de l’athlète international de l’année pour la cinquième année de suite, la paranageuse Aurélie rivard et la patineuse de vitesse Marianne St-Gelais ont uni leurs voix pour lui servir une réplique inédite.
Pour la première fois depuis la création du Gala Sports Québec en 1973, deux femmes ont remporté ex aequo le titre d’athlète internationale, hier à Laval. Ce précédent féminin apparaîtra à la même ligne que le record de Kingsbury, qui devient le premier dans l’histoire de cet événement à aligner cinq Maurice sur la tablette de son foyer.
RIVARD : « UNE BELLE SURPRISE »
Quand un concours comme celui-ci se base sur des résultats obtenus de janvier à décembre 2016, une nageuse comme Aurélie Rivard, qui a écumé la piscine des Jeux paralympiques de Rio avec trois médailles d’or et une d’argent, ne donne pas le choix à un jury.
«J’étais très réaliste. Je suis consciente du déséquilibre qu’il y a entre les sports olympiques et paralympiques. Je n’enlevais rien à mes performances ni à celles des autres, mais j’avais des petits doutes normaux. Je suis contente parce que les deux, nous le méritons autant. C’est une belle surprise», a-t-elle commenté.
Le titre mondial au 1500 m de Marianne St-Gelais et ses 10 médailles sur une possibilité de 12 en Coupe du monde lui ont valu l’honneur équivalent.
«Peu importe que tu le gagnes seule ou avec une autre, l’honneur reste le même. Ça ajoute un boni que d’être les premières. Peu importe ce qui va arriver dans le futur, la première édition ex aequo, ce sera la nôtre», a-t-elle rappelé en partageant un regard avec sa colocataire sur la tribune.
« PARLE AVEC TON COEUR »
Mikaël Kingsbury, récipiendaire du globe de cristal en ski acrobatique, a déclaré forfait à cette soirée, lui qui avait planifié depuis longtemps un voyage en Suède pour y faire… du ski.
Le roi des bosses a déclenché un effet domino dans sa famille pour identifier qui allait recevoir le Maurice en son nom. Son père Robert et son frère Maxime, retenus dans leur clinique de chiropractie de Saint-Eustache, ont été forcés de décliner l’offre. La maman, Julie Thibaudeau, devenait alors la candidate toute désignée pour représenter son fiston, à condition que la soeur cadette du skieur, Audrey, la remplace à la réception!
«Parle avec ton coeur, maman», constitue le noyau du message que le phénomène de 24 ans a refilé à sa mère.
«C’est un honneur pour lui de savoir qu’il est en nomination avec d’autres athlètes du Québec qui dominent leur sport. Et puis, c’est un Maurice. C’est en l’honneur de Maurice Richard!», nous a confié la dame avant d’aller cueillir le trophée de son fils.