Unis pour la vie
Galchenyuk, Miller et Vesey ont remporté la médaille d’or pour les États-Unis en 2013
À l’image d’une coupe Stanley, gagner un titre mondial tisse des liens pour la vie. Alex Galchenyuk, J.T. Miller et Jimmy Vesey peuvent en témoigner.
Les trois attaquants défendaient les couleurs des ÉtatsUnis lorsque ceux-ci sont revenus du Championnat du monde junior de 2013, disputés à Oufa, en Russie, avec la médaille d’or au cou.
«Quand tu vis des émotions aussi fortes dans un aussi court laps de temps, ça reste pour la vie», a déclaré Vesey au cours d’un entretien avec Le Journal de Montréal.
Tellement que même s’ils sont maintenant des adversaires, le lien qui unit des champions ne s’est jamais relâché.
«C’est certain qu’en séries, c’est du sérieux, alors on ne se regarde pas trop, a souligné Galchenyuk. En saison, c’est différent. J.T. et moi avons parfois des conversations entre les mises en jeu.»
«On aime bien se tirer la pipe de temps en temps, a reconnu Miller. Tous ceux avec qui j’ai gagné ce tournoi sont devenus des amis pour la vie.»
À L’ENCONTRE DES PRONOSTICS
La surprise fut sans aucun doute moins grande que celle du Miracle on ice de Lake Placid aux Jeux olympiques de 1980. Cependant, rares sont ceux qui accordaient la moindre chance aux Américains de connaître du succès dans ce tournoi.
«Personne ne nous avait donnés favoris pour gagner une médaille, alors encore moins pour gagner. C’est drôle, parce qu’avec le recul on peut dire que c’était l’une des meilleures équipes américaines à avoir participé à ce tournoi», a fait remarquer Vesey.
Le début de la compétition semblait vouloir donner raison aux experts. Après trois matchs, les Américains, dirigés par Phil Housley, n’avaient obtenu qu’un seul gain.
«On avait le dos au mur, alors on est entré en mode survie. Tous les matchs étaient sans lendemain, a raconté Vesey. C’est là que nos liens ont commencé à devenir plus serrés, que les affinités se sont développées et que le vent a tourné.»
LES VALVES OUVERTES
Un virage à 180 degrés, considérant qu’au cours des quatre parties suivantes, leurs dernières du tournoi, les Américains avaient inscrit 24 buts tout en n’en accordant que cinq.
«L’entraîneur avait apporté quelques modifications aux trios. On avait allumé l’interrupteur et décidé de mettre notre pied à terre. C’est à ce moment-là qu’on a pris le contrôle de la situation», s’est souvenu Miller, neuvième pointeur du tournoi avec une récolte de deux buts et sept passes.
«Je jouais avec Johnny Gaudreau et Vesey, deux buteurs. Ça me rendait la tâche facile. Je n’avais qu’à leur donner la rondelle», a lancé l’attaquant des Rangers.
Quatre membres de cette formation championne avaient été élus sur l’équipe d’étoiles, dont le gardien John Gibson, élu joueur le plus utile du tournoi.