LA MOTO ÉLECTRIQUE DU FUTUR VIENDRA-T-ELLE DE SHERBROOKE?
Depuis six ans, des dizaines d’étudiants en génie électrique, informatique et mécanique de l’Université de Sherbrooke — de la première année du baccalauréat à la maîtrise — planchent successivement à un projet de moto entièrement électrique de calibre compétition. Leur objectif est de concevoir une machine hautement performante et qui soit électrique à la base plutôt que d’adapter un appareil traditionnel fonctionnant à l’essence.
L’EMUS (pour Electric Motorcycle of Université de Sherbrooke) est construite autour d’un châssis monocoque créé par les étudiants. Le châssis en question est produit de manière à abriter un système de batteries modulaires lithium-ion de 14,5 kWh, aussi conçu par les étudiants, tout comme le système électronique de contrôle du véhicule et le système électronique de gestion de batterie.
Valant plus de 75 000 $, cette moto de 220 kg est dotée d’un moteur dont la puissance de 214 chevaux-vapeur la fait grimper de 0 à 100 km/h en à peine trois secondes. Sa vitesse maximale se situe à environ 250 km/h, et son autonomie en course atteint de 35 à 45 km. En conditions routières courantes, cette autonomie est toutefois de 150 km.
En juillet dernier, l’EMUS a récolté les grands honneurs — et la bourse de 1000 $ — de la troisième édition de la course de motos électriques Varsity Challenge, tenue au New Jersey et faisant partie de la série eMotoRacing. En plus de l’emporter dans la catégorie universitaire, elle a fait bonne figure en terminant une course au deuxième rang contre des motos électriques commerciales.