Un homme séropositif aurait violé une seconde femme
Deux ans après être sorti de prison pour avoir agressé sexuellement une femme et lui avoir transmis le VIH, un homme séropositif de TroisRivières a une fois de plus été arrêté pour le même crime.
«Je vais vous montrer que je suis capable de faire de quoi de bien. Je suis dompté», avait assuré Michel Lavoie lors de son audience sur remise en liberté.
L’homme de 50 ans, qui se fait aussi appeler Michel Ange, avait également déclaré qu’il ne ferait plus de mal à personne. Envoyé 81 mois derrière les barreaux en 2011, il était libre comme l’air depuis janvier 2015 après avoir purgé la totalité de sa peine.
Il n’aurait toutefois pas respecté sa parole, puisque les policiers de Trois-Rivières le soupçonnent d’avoir violé l’une de ses connaissances il y a une semaine. Le crime se serait produit dans l’appartement de Lavoie en fin de soirée, vendredi dernier. Il a été arrêté peu de temps après et des accusations d’agression sexuelle ont été déposées contre lui. Le quinquagénaire, qui traîne un imposant casier judiciaire, a comparu cette semaine et demeure détenu jusqu’à son retour en cour mercredi prochain pour son enquête sur remise en liberté.
PRÉLÈVEMENTS SANGUINS
Afin de savoir si elle a contracté la grave maladie de son présumé agresseur, des prélèvements sanguins ont été effectués sur la victime alléguée, qui est dans la fin vingtaine. Les résultats n’ont pas encore été remis aux enquêteurs. Lorsqu’il a agressé sa conjointe de l’époque en 2003, Lavoie se savait atteint du VIH depuis 1997. Il avait refusé de porter un condom lors des relations sexuelles, malgré la demande de sa victime. L’accusé avait aussi violenté la femme pour qu’elle se taise. «Je suis une femme brisée et j’ai une peur bleue de cet homme», avait confié la victime sous le couvert de l’anonymat au cours d’une entrevue avec Le Journal en 2015. Lors de sa dernière audience devant la Commission des libérations conditionnelles, son risque de récidive de violence avait été établi comme étant de modéré à élevé. Lorsqu’on lui avait demandé s’il croyait être dangereux, Lavoie avait répondu non. Le commissaire lui avait toutefois indiqué que son comportement était «loin d’être rassurant». Il a d’ailleurs longtemps nié être atteint du VIH, allant même jusqu’à remettre en question les diagnostics des deux médecins qui l’ont traité. L’inconscience sociale, l’hostilité envers les femmes et le narcissisme sont quelques-uns des facteurs notés par la Commission pour expliquer son parcours criminel. – Avec la collaboration de Claudia Berthiaume et Jean Fortier