Le bois d’oeuvre aussi visé
WASHINGTON | (Agence QMI) Le président américain Donald Trump a répété hier sa volonté de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) coûte que coûte.
Après avoir lancé une première salve de critiques mardi au Wisconsin, M. Trump est revenu à la charge hier en soulignant que «ce que le [Canada] a fait à nos travailleurs agricoles laitiers est une honte». Il a fait cette nouvelle montée de lait au bureau ovale, à Washington.
«DÉSASTRE»
«J’ai passé du temps avec des producteurs dans le Wisconsin. [...] Il y a des fermiers dans le Wisconsin et l’État de New York qui sont poussés à la faillite. Ce qui se passe au nord de notre frontière touche aussi nos travailleurs forestiers.»
Le président américain a également déclaré que le Canada faisait mal aux emplois américains dans l’industrie du bois d'oeuvre. Il a aussi qualifié l’ALENA de «désastre», soulignant qu’il ne permettrait plus des situations comme celles qu’il a observées au Wisconsin et dans l’État de New York.
Plus tôt cette semaine, le président Trump s’était attaqué au système canadien de gestion de l’offre, une réglementation «injuste» qui a des conséquences pour les agriculteurs américains, selon lui. «La situation ne durera pas longtemps», avait-il assuré.
LE CANADA RÉAGIT
L’ambassadeur du Canada aux États-Unis, David MacNaughton, avait répondu aux attaques du président dans une lettre adressée aux gouverneurs du Wisconsin et de New York. Selon lui, l'industrie laitière canadienne n’est pas responsable de la surproduction laitière aux États-Unis qui cause des difficultés à des producteurs américains.
En entrevue avec Bloomberg, le premier ministre Justin Trudeau a assuré hier que le Canada n'est pas le problème pour les producteurs laitiers américains et conservera son système de gestion de l’offre. Selon lui, il faut s’en tenir au fait.