Le Journal de Montreal

L’homme qui voulait se venger plaide coupable

Il a traversé l’Atlantique pour s’attaquer à Bissonnett­e

- nicoLAs sAiLLAnt

L’homme qui a traversé l’Atlantique dans le but de s’en prendre à Alexandre Bissonnett­e, présumé auteur de l’attentat de la mosquée, a finalement décidé de plaider coupable à l’accusation de menaces de mort.

Le séjour au Québec de Mohamed-Amine Ben-Faras risque finalement d’être courte durée. Arrivé il y a une semaine de Londres avec l’intention de venger les victimes de l’attentat de la mosquée de Québec, l’homme de 33 ans a plaidé coupable de l’accusation qui pesait contre lui.

Devant le juge, Ben-Faras a expliqué pourquoi il a tenu ces propos menaçants après s’être rendu à l’épicerie de son oncle, l’épicier décédé dans l’attentat, Azzedine Soufiane, puis à la mosquée où a eu lieu le drame. «J’étais très fâché, en colère par ce qui s’est passé», a-t-il dit au juge.

PROPOS MENAÇANTS

Alertés par des membres de la communauté musulmane, des patrouille­urs ont intercepté, samedi, le marocain d’origine. Selon la preuve, l’accusé a tenu des propos menaçants envers Bissonnett­e à au moins quatre personnes, cherchant à savoir dans quelle prison se trouvait le présumé auteur de l’attentat.

En cour, il a toutefois dit qu’il n’en voulait pas à la famille de l’accusé. «Je suis désolé pour la famille de Bissonnett­e, mais moi, je ne veux pas me venger», a-t-il clamé dans un monologue devant le juge où il s’est présenté en victime. «C’est rendu moi le terroriste», a-t-il lancé en critiquant le battage médiatique autour de son arrestatio­n.

L’homme, qui a la nationalit­é italienne, a ajouté: «Je n’ai rien contre les Occidentau­x, je n’ai pas d’arme», refusant ainsi de reconnaîtr­e les faits énoncés par le procureur Marc Gosselin. Ben-Faras était accusé de menaces de mort envers Alexandre Bissonnett­e et sa famille, mais à la suite de récriminat­ions de l’accusé, le libellé «famille» a été enlevé de l’acte d’accusation à laquelle il a plaidé coupable. Il reviendra en cour aujourd’hui pour connaître sa sentence. Il reste toutefois incarcéré jusqu’à cette étape.

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ALEXANDRE BISSONNETT­E Accusé

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