Si tu veux la paix…
Il est 23 h 57 et 30 secondes. Du moins, c’est ce qu’indique l’horloge de l’Apocalypse, une horloge conceptuelle qui symbolise la proximité de notre autodestruction. À minuit, c’est la fin du monde. Depuis 1953, nous n’en avons jamais été aussi proches.
Selon les experts, les mêmes experts qui n’avaient prévu ni le printemps arabe, ni l’invasion de l’Ukraine, ni le virage autoritaire d’Erdogan, ce sont les déclarations de Trump sur le nucléaire et, bien entendu, son bombardement de la Syrie qui causent ce flirt redoutable avec l’heure fatidique. Le message en filigrane est donc que l’indifférence et la passivité apportent la paix. Foutaise!
TYRANS
Il y a toujours eu des pays belliqueux, des brutes pour qui l’intimidation est un mode de gouvernance. Face à eux, Obama s’écrasait lâchement. Entre 2013 et 2016, il avait même envoyé, sans raison apparente, 10 milliards $ à l’Iran, une nation terroriste. Or, que font les tyrans aux ambitions méphitiques quand rien ni personne ne les discipline? Ils sévissent toujours plus violemment. En les laissant faire, on achète la paix à court terme, mais on s’expose au pire à moyen terme.
CRÉDIBILITÉ
En réagissant militairement à l’attaque chimique perpétrée contre les civils syriens, Trump s’est distingué de son prédécesseur. Il a restauré la crédibilité militaire des États-Unis et fait comprendre que l’ère Obama est révolue, que les délires meurtriers des despotes ne sont plus tolérés. Son geste, espérons-le, calmera les mégalomanes qui ont déstabilisé le Moyen-Orient et créé une armée de réfugiés qui ont à leur tout fragilisé, voire ébranlé, l’Occident.
Le proverbe dit «Si tu veux la paix, prépare la guerre». En faisant étalage de sa force, Donald Trump a indiqué qu’il refuse les tentatives d’intimidation de brutes sans foi ni loi. Son geste va-t-il hâter l’heure de l’Apocalypse? Nullement! Peut-être même nous en éloignera-t-il.