Un match comme les autres contre les Bruins
Guy Boucher affirme que son équipe ne doit pas prendre ses rivaux pour acquis
OTTAWA | Les Sénateurs d’Ottawa auront l’occasion de mettre fin à la série de premier tour les opposant aux Bruins dès ce soir. Et devant leurs partisans, par surcroît.
Pour ménager les joueurs et surtout éviter de rentrer au petit matin, l’équipe a choisi de passer la nuit à Boston après une victoire de 1-0 chèrement acquise au TD Garden.
Si les Bruins sont acculés au pied du mur, pas question pour les Sénateurs de s’emballer trop rapidement. Le message de Guy Boucher est on ne peut plus clair à cet égard. «On ne doit pas penser aux conséquences d’une telle rencontre et s’enflammer trop rapidement, a dit l’entraîneur en chef des Sénateurs, en entrevue sur le réseau Sportsnet. C’est la pire chose à faire. Il faut se présenter sur la patinoire comme si c’était un autre match à disputer.»
Boucher s’attend à une riposte virulente de la part des visiteurs.
«Comme toute formation dans cette situation, ils se présenteront sur la glace avec l’énergie du désespoir, a-t-il renchéri. Nous allons nous préparer en conséquence. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire.»
JAMAIS DANS L'HISTOIRE
N’empêche que le contexte ne favorise pas les Bruins qui, dans l’histoire, n’ont jamais comblé un déficit de 1-3 en séries éliminatoires.
«Il ne faut pas tenir compte de ces statistiques, a rétorqué Boucher. C’est du passé. Ils ont été des adversaires coriaces et le seront tout autant vendredi [ce soir].»
Les quatre premiers matchs de cette série se sont soldés par la marge d’un but, et deux de ces duels ont été tranchés en prolongation, tous deux à l’avantage des Sénateurs.
«On s’attend à une autre rencontre très serrée qui pourrait encore se terminer par l’écart d’un but ou en surtemps, a poursuivi Boucher. Pour ma part, les dix premières minutes seront déterminantes et pourraient dicter l’allure du match.»
Incluant les quatre rencontres éliminatoires, les Sénateurs présentent un dossier de sept victoires et une défaite cette saison contre les Bruins. Un seul but a démarqué les équipes au cours des cinq derniers affrontements.
DE ZÉRO À… HÉROS
Si les Sénateurs peuvent compter sur la contribution de leur gardien Craig Anderson (fiche de 8-1 à ses neuf derniers matchs contre les Bruins), ils doivent aussi dire merci à Bobby Ryan. Après une saison régulière en demi-teinte, il a été l’auteur des deux derniers buts gagnants de son équipe, dont l’un en prolongation lors de la troisième rencontre lundi.
Sans oublier, évidemment, un défenseur Erik Karlsson au sommet de son art qui se donne des allures de Bobby Orr.
Tom Pyatt à son poste ? L’attaquant des Sénateurs a été blessé (au bas du corps) en première période mercredi et n’est jamais revenu dans le match. Son cas est évalué au jour le jour. S’il est indisponible, des vétérans comme Chris Neil et Chris Kelly, notamment, n’attendent que le feu vert pour sauter dans la mêlée.