Paris : encore un attentat
Il fallait s’y attendre. S’attendre à quoi? À un attentat terroriste pendant l’élection présidentielle française, naturellement.
Depuis un bon moment, la France est le terrain privilégié de l’offensive islamiste en Europe, et ce triste sort vient de se confirmer.
Sur les Champs-Élysées, un homme a canardé deux policiers. L’un d’entre eux est mort.
GUERRE
Pour peu qu’on étende minimalement le sens des mots, c’est une logique de guerre civile que cherchent à imposer les terroristes islamistes.
N’importe où, n’importe quand, un homme peut surgir avec un fusil d’assaut et attaquer des soldats, des policiers ou des badauds. La terreur doit régner. C’est une guerre sauvage menée par des barbares. On peut inverser la formule: une guerre barbare menée par des sauvages.
L’État islamique a revendiqué l’attentat. Naturellement. Cette organisation qui multiplie les vocations au terrorisme sert d’étendard à ceux qui ont déclaré la guerre à la civilisation occidentale. Les morts s’accumulent.
Je l’ai dit, cet attentat survient à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle française. Ceux qui ont suivi cette campagne de près ou de loin auront constaté une chose: elle aura traité bien légèrement les attentats subis par la France depuis quelques années.
C’est un peu comme si les élites avaient plus ou moins consciemment décidé d’esquiver la réalité. On préfère se mettre la tête dans le sable.
Mais le réel, lorsqu’on le fuit, se rappelle à nous brutalement. Et la réalité, dans ce cas, c’est une agression islamiste multiforme.
ISLAMISME
Il y aura d’autres Bataclan. Il y aura d’autres attentats comme celui de Nice. Il y aura d’autres policiers mitraillés ou poignardés à Paris ou ailleurs.
La France, un pays splendide voué à rendre la vie humaine plus douce, plus fine et plus joyeuse, sera encore ensanglantée.
Nos sociétés trouveront-elles la résolution nécessaire pour combattre impitoyablement ceux qui veulent les anéantir?
Peut-être.