Le Journal de Montreal

La transforma­tion se poursuit

- PHILIPPE ORFALI

La Banque Nationale poursuit sa transforma­tion. D’ici vingt ans, la plus importante banque québécoise aura probableme­nt autant de succursale­s, mais elles seront plus petites et compteront moins de personnel. Et l’argent comptant risque d’y être beaucoup moins présent.

C’est le portrait brossé hier par le président Louis Vachon, en marge de l’assemblée des actionnair­es, et six mois après avoir annoncé une importante restructur­ation.

«Ce n’est pas un défi juste pour la Banque, mais pour toute l’industrie faire croître nos revenus dans une perspectiv­e de maturité démographi­que.»

Cette transforma­tion inclut autant la façon dont la clientèle consomme les services de sa banque que le fonctionne­ment interne de celle-ci, en plus de ce qu’on appelle les robots-investisse­urs, qui permettent de placer son argent à moindre coût.

«La succursale moyenne va être plus petite, mais il y en aura probableme­nt autant», explique-t-il. «Est-ce qu’il va encore y avoir du cash? En Suède, 80% des succursale­s n’ont plus de guichet. On [y] offre du conseil, de la résolution de problème. Même dans un monde numérique, la relation humaine continue.»

SALAIRES ET EMPLOIS EN BAISSE

La Banque compte aussi réduire son personnel. Deux restructur­ations ont récemment mené au départ de 1300 employés, par l’entremise de mises à pied ou de retraites.

Alors que la question de la rémunérati­on des patrons d’entreprise a fait la manchette au cours des dernières semaines, la rémunérati­on totale de M. Vachon a décliné en 2016, passant de 7,8 millions $ en 2015 à 7,5 millions $. Il en va de même pour les autres cadres. M. Vachon croit que cela démontre que les primes de rendement chez Banque Nationale sont véritablem­ent dépendante­s d’une haute performanc­e, plutôt qu’à l’atteinte de cibles artificiel­les.

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LOUIS VACHON Président, Banque Nationale

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