La transformation se poursuit
La Banque Nationale poursuit sa transformation. D’ici vingt ans, la plus importante banque québécoise aura probablement autant de succursales, mais elles seront plus petites et compteront moins de personnel. Et l’argent comptant risque d’y être beaucoup moins présent.
C’est le portrait brossé hier par le président Louis Vachon, en marge de l’assemblée des actionnaires, et six mois après avoir annoncé une importante restructuration.
«Ce n’est pas un défi juste pour la Banque, mais pour toute l’industrie faire croître nos revenus dans une perspective de maturité démographique.»
Cette transformation inclut autant la façon dont la clientèle consomme les services de sa banque que le fonctionnement interne de celle-ci, en plus de ce qu’on appelle les robots-investisseurs, qui permettent de placer son argent à moindre coût.
«La succursale moyenne va être plus petite, mais il y en aura probablement autant», explique-t-il. «Est-ce qu’il va encore y avoir du cash? En Suède, 80% des succursales n’ont plus de guichet. On [y] offre du conseil, de la résolution de problème. Même dans un monde numérique, la relation humaine continue.»
SALAIRES ET EMPLOIS EN BAISSE
La Banque compte aussi réduire son personnel. Deux restructurations ont récemment mené au départ de 1300 employés, par l’entremise de mises à pied ou de retraites.
Alors que la question de la rémunération des patrons d’entreprise a fait la manchette au cours des dernières semaines, la rémunération totale de M. Vachon a décliné en 2016, passant de 7,8 millions $ en 2015 à 7,5 millions $. Il en va de même pour les autres cadres. M. Vachon croit que cela démontre que les primes de rendement chez Banque Nationale sont véritablement dépendantes d’une haute performance, plutôt qu’à l’atteinte de cibles artificielles.