Les changements climatiques au 6e rang
La FCEI publie un sondage en ce Jour de la Terre
QUÉBEC | La priorité accordée aux changements climatiques connaît un recul parmi les chefs d’entreprise. Selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 34 % ont identifié cet enjeu comme une priorité environnementale en 2016, alors que cette proportion était de 47 %, en 2007.
Même si le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030, il ne faut pas y voir un désintéressement de la part des chefs d’entreprise, affirme Martine Hébert, viceprésidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
«On peut présumer que dans l’esprit des chefs d’entreprise, c’est réglé puisque ces enjeux ont déjà été adressés par les gouvernements», a-t-elle avancé.
Selon le sondage de la FCEI, réalisé auprès de 5982 propriétaires d’entreprise à l’échelle du pays au cours de l’été dernier, la croissance économique et la protection de l’environnement peuvent faire bon ménage puisque 78 % des répondants y croient.
«On entend souvent que les entreprises ne se préoccupent pas de l’environnement. Le sondage montre que c’est tout à fait le contraire», ajoute Mme Hébert.
Interrogés sur les enjeux qu’ils jugent prioritaires, 66 % des chefs de PME citent en premier lieu le recyclage des matières, bien avant les changements climatiques, qui arrivent au 6e rang.
Au Québec, où la province a mis en place un système de plafonnement et d’échanges en 2013, ils sont légèrement plus sensibles face à cet enjeu puisque 41% l’ont mentionné, contrairement à 22 % en Alberta.
RÉDUCTION DE L’EMPREINTE
Le sondage démontre que la majorité des PME ont adopté au moins une mesure de protection de l’environnement au cours des trois dernières années.
La principale motivation qui les incite à aller de l’avant vient de leurs convictions personnelles, dans 84% des cas. La possibilité de faire des économies obtient 50% des réponses, tandis que le désir de plaire à ses clients récolte 35 %.
Beaucoup d’entrepreneurs aimeraient en faire plus, mais ils ne savent pas quelles mesures prendre.
«Il faut s’assurer de fournir l’information sur les mesures et les programmes qui existent pour les PME et assuronsnous de leur fournir une accessibilité à ces programmes. Au Québec, par exemple, les programmes d’efficacité énergétique d’Hydro-Québec ne sont pas accessibles à la très vaste majorité des PME», a rappelé Mme Hébert en terminant.