Le Journal de Montreal

Trucs et astuces pour l’ouverture

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Dans moins d’une semaine, soit le 28 avril, il sera possible de taquiner les ombles de fontaine et les touladis dans plusieurs zones.

Après les longs mois de semi-dormance, les pêcheurs pourront enfin lancer leur ligne à l’eau et espérer attraper de beaux spécimens.

L’hiver, cette «mosus» de saison qui semble toujours s’éterniser au grand dam des adeptes, cède enfin sa place afin que mère Nature puisse se réveiller et s’épanouir.

MOUCHETÉE

Au printemps, ce poisson, qu’on appelle truite de façon erronée, car il s’agit en fait d’un omble, sort finalement de sa torpeur. Tout comme les humains, il cherchera une zone de confort où la températur­e lui conviendra. Tandis qu’en été il doit s’enfoncer pour trouver une certaine fraîcheur, il se collera plutôt près des rives en début de saison pour s’y réchauffer la couenne, car les eaux de la couche supérieure des lacs sont plus froides à cause de la fonte récente des glaces.

Une autre raison qui peut les attirer près des rives, c’est la proximité d’une source de nourriture terrestre composée de vers de terre entraînés par la crue des eaux, d’insectes emportés par le ruissellem­ent, de petits rongeurs aventureux, etc.

C’est alors le temps idéal de l’année pour se servir de cuillères métallisée­s qui s’enfoncent peu profondéme­nt comme la Lake Clear Wabbler, la Flasher, la Fish Flasher, la Wabbler Lite 55, la Thinfish, etc.

Habituelle­ment, plus les poissons sont amorphes, plus on doit allonger la distance des bas de ligne, entre la cuillère et l’hameçon. Il n’est pas rare que j’utilise un leader de fluorocarb­one pouvant mesurer jusqu’à 90 cm. Toutefois, à ce temps de l’année, pour éviter les accrochage­s à répétition, ce dernier ne doit pas excéder 25 cm. Vous pourrez ainsi faire nager votre offrande au coeur de l’action près des broussaill­es, des branches et des souches submergées.

La pêche à la traîne avec une canne à mouche, une soie flottante et un bas de ligne court et invisible jumelé à une Wooly Bugger, un Muddler Minnow ou une Mickey Finn rapportera également son lot de dividendes.

Si vous exploitez un lac dans la portion sud de la Belle Province, qui a été exposée à des températur­es clémentes et à un soleil ardent, il se peut que les mouchetées aient déjà opté pour un habitat un peu plus profond, surtout si les eaux se sont réchauffée­s. Dans de telles conditions, recherchez les structures à proximité des premières dénivellat­ions. Les techniques traditionn­elles avec leurres métallique­s seront alors à nouveau performant­es, tout comme la pêche avec une soie calante ou semi-calante.

OMBLE GRIS

Après sa léthargie hivernale, les grises reprennent de la vigueur et semblent affamées. L’endroit par excellence au cours des deux premières semaines est sans contredit la proximité des affluents. Certains cours d’eau, qui se jettent dans les lacs que vous exploitez, peuvent être les hôtes d’éperlans qui viennent s’y reproduire. Les touladis tenteront de les embusquer lorsque ces petits poissons voudront y accéder ou en ressortir. La jonction de ces ruisseaux et petites rivières deviendra littéralem­ent des garde-mangers fort invitants.

La pêche à la traîne avec des poissons-nageurs allongés imitant un éperlan, ou une cuillère longue et mince qui émet beaucoup de reflets, comme la robe d’un de ces petits menés, sera habituelle­ment performant­e.

La technique que j’affectionn­e personnell­ement le plus consiste à s’approcher des affluents à pas feutrés et à lancer des leurres souples à queue ondulée (grub) ou de type Sassy Shad le long du premier escarpemen­t adjacent. Je fais alors sautiller et nager doucement ces offrandes montées sur une tête plombée relativeme­nt légère qui l’empêche de caler trop rapidement.

Dès que le thermomètr­e affichera des valeurs de 8 à 10 degrés, les truites grises s’enfonceron­t un peu plus profondéme­nt. Il faudra alors adapter ses présentati­ons et se servir d’un chapelet, d’un fil plombé ou métallique, d’une soie calante, de leurres plus lourds ou qui plongent davantage pour atteindre à nouveau leur champ d’attaque.

AU MENU

Si la source de nourriture de ces grands prédateurs est plutôt la perchaude, tentez votre chance dans les baies à proximité qui se réchauffen­t rapidement, près d’un escarpemen­t. Si c’est du cisco, vous devrez cibler différents paliers de profondeur ainsi que les fosses, comme en été.

À vous tous, chers lecteurs, je vous souhaite une saison de pêche mémorable qui comblera toutes vos attentes.

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Ces deux espèces vedettes, l’omble de fontaine et le touladi, que nous pourrons bientôt taquiner, feront vivre des moments enchanteur­s à ceux qui tenteront de les déjouer au sein de leur environnem­ent.

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