Un autre gros défi pour Alvarez
L’aspirant obligatoire doit encore attendre son tour pour son combat de championnat du monde
Même s’il est aspirant obligatoire WBC des milourds depuis près de 18 mois, Eleider Alvarez devra, à nouveau, défendre son titre, le 3 juin prochain.
Cette fois, le Colombien de souche (22-0, 11 K.-O.) le fera contre un ami et un partenaire d’entraînement de longue date, Jean Pascal (31-4-1, 18 K.-O.).
Qu’est-ce qui a poussé Alvarez à donner son aval à l’offre de son conseiller Al Haymon?
«J’avais le choix d’accepter ou de refuser, a indiqué Eleider Alvarez qui a amorcé son camp d’entraînement en Colombie. C’est moi qui ai décidé d’aller dans cette direction et pas mon équipe.»
Selon différentes sources, en croisant le fer avec Pascal le 3 juin, Alvarez recevra presque la même bourse qu’il pourrait empocher dans un combat de championnat du monde contre Adonis Stevenson.
Une information que son promoteur Yvon Michel a confirmée, mais sans avancer de chiffre précis. On parle d’un montant avoisinant les 250 000 $.
Le protégé de GYM aura une autre occasion d’augmenter sa notoriété auprès des dirigeants de PBC qui ne semblent pas pressés de lui donner sa chance au titre.
«Avec une victoire, je pourrais affronter le vrai champion des mi-lourds, Andre Ward, a lancé Alvarez avec un sourire. C’est lui le vrai monarque de ma catégorie.
«Je ne veux pas parler de Stevenson, car toute ma concentration est sur Pascal.»
DÉCHIRANT POUR RAMSAY
L’entraîneur d’Alvarez, Marc Ramsay, n’a pas sauté de joie quand il a appris que son poulain devrait affronter un de ses anciens pugilistes.
«Eleider est un gars de défis et on veut faire progresser sa carrière, a expliqué Ramsay. Pour ce qui est de Jean, on va s’appliquer à faire notre travail et on tentera de l’exposer aux amateurs de boxe lors du combat.
«Il ne faut jamais faire l’erreur de le sous-estimer. Je suis persuadé qu’il a encore de l’essence dans le réservoir.»
Contre Lucian Bute, Ramsay n’avait pas hésité à prendre la parole pour déstabiliser l’adversaire d’Alvarez. Cette fois, il serait surprenant qu’il tombe dans ce jeu.
Il est bien conscient que son ancien athlète est un maître dans l’art de gagner des batailles psychologiques avant le son de la première cloche.
DEUX PRISES CONTRE PASCAL ?
Pascal a admis que la décision d’affronter Alvarez n’a pas été facile à prendre.
«C’est un peu déchirant de me mesurer à lui et à mon ancien entraîneur, a souligné Pascal. Je crois que je pars avec deux prises contre moi étant donné qu’on a déjà mis les gants ensemble et que Marc m’a dirigé pendant une quinzaine d’années.
«Il ne faut pas oublier aussi qu’il a mieux fait que moi contre Lucian Bute en l’emportant par knock-out.»
Une victoire contre Alvarez pourrait lui servir de tremplin comme ce fut le cas de David Lemieux contre Curtis Stevens le mois dernier.
On pourrait à nouveau se mettre à rêver d’un duel Pascal-Stevenson, mais ça, c’est loin d’être chose faite.