Le Journal de Montreal

Aux vétérans de se lever

- michel bergeron michel.bergeron @quebecorme­dia.com

Le CAnAdien est mAl pris et joue sA sAison, ce soir. C’est cliché, mAis si le Tricolore veut survivre, il devrA oBtenir le meilleur de ses éléments clés. CAr comme mon Bon Ami René Angélil disAit : «Tu ne peux pAs être Bon tout le temps, il fAut que tu sois Bon quAnd çA compte.»

Jusqu’à présent, force est d’admettre que ce ne sont pas tous les meilleurs joueurs du Canadien qui ont livré la marchandis­e. Lors du match de jeudi, les Rangers ont complèteme­nt dominé la deuxième portion du match, prolongati­on incluse. J’ai toujours beaucoup de difficulté à m’expliquer comment une équipe qui profite de l’avantage de la patinoire et qui joue devant une foule bruyante et inconditio­nnellement partisane peut se faire dominer de cette façon.

Après la rencontre, Claude Julien a mentionné que les Rangers étaient plus affamés qu’eux en deuxième moitié de match. Il a raison. Mais c’est tout de même très difficile à comprendre.

L’EXEMPLE DES PETITS

On le sait, en séries, le jeu est plus serré, plus physique. Pourtant, ce qui saute aux yeux chez le Canadien depuis le début de la série face aux Rangers, c’est que ce sont les plus petits joueurs qui sont les plus vaillants.

Les Brendan Gallagher, Artturi Lehkonen, Paul Byron ou Phillip Danault sont ceux qui travaillen­t le plus, qui s’impliquent et qui «se mettent le nez dans le trafic».

Où sont donc les gros joueurs qui étaient censés apporter vitesse, énergie et robustesse en séries?

Ils ne sont pas là.

LE CAS PACIORETTY

Évidemment, Pacioretty est le premier joueur pointé du doigt depuis quelques jours à Montréal. Je n’ai aucun doute que l’Américain prend son rôle de capitaine à coeur. Toutefois, cette lettre vient avec des responsabi­lités et une pression additionne­lle.

Je ne veux pas m’acharner sur lui, car depuis qu’il est capitaine, il fait face à la musique. Toutefois, son jeu en séries, ou à la dernière Coupe du monde, où il avait été critiqué par John Tortorella, n’a rien de reluisant et la pression sur ses épaules augmente chaque jour.

Pacioretty est un marqueur de 35 buts dans la LNH, mais il n’en compte toujours aucun en séries éliminatoi­res. Je comprends qu’il domine le circuit pour le nombre de tirs tentés, mais plusieurs viennent de l’extérieur, à 25 ou 30 pieds du filet.

C’est un joueur qui excelle lorsqu’il utilise son coup de patin, ce qu’il ne fait pas en ce moment. Cache-t-il une blessure? Si c’est le cas, il ne doit pas jouer 22 minutes.

RÉVEILLER L’OURS QUI DORT

Il semble que le 67 aura besoin d’un électrocho­c pour se réveiller. Un peu comme Andreï Markov l’a fait, sans le vouloir, évidemment, avec Rick Nash. Depuis que le défenseur russe a dardé le gros ailier de puissance des Rangers, ce dernier s’implique et est très dangereux pour l’équipe de New York.

On dit souvent qu’il ne faut pas réveiller l’ours qui dort, eh bien, ce n’est pas ce que le CH a fait avec Nash.

Ce soir, donc, les partisans du Tricolore espéreront un réveil de Pacioretty. Il faudra que tous les vétérans soient à leur mieux et que Carey Price vole la rencontre. Car tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

– Propos recueillis par Kevin Dubé

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