Le Journal de Montreal

Rien d’inquiétant

Dwight King a déjà surmonté un déficit de 0-3 avant de remporter la coupe Stanley

- Jonathan Bernier l∫ JBernierJD­M c jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

NEW YORK | Dwight King a essuyé plusieurs critiques depuis son arrivée à Montréal à la date limite des transactio­ns. Plusieurs remettent en question sa contributi­on à l’équipe. Toutefois, dans la situation actuelle, son expérience pourrait valoir son pesant d’or.

Le colosse a remporté deux coupes Stanley avec les Kings de Los Angeles. Lors du parcours menant au sacre de 2014, les Kings ont vu deux de leurs adversaire­s les acculer au mur.

Dès le premier tour, ils avaient effacé un déficit de 0-3 face aux Sharks de San Jose. À la ronde suivante, c’est un retard de 2-3 qu’ils étaient parvenus à combler.

«Je vois dans ce vestiaire la même ambiance que celle qu’il y avait dans celui des Kings cette année-là, a soutenu King, impliqué dans ce championna­t avec une récolte de 11points en 26matchs. Malgré l’excitation dans la ville et toute l’attention médiatique entourant les séries à Montréal, tout le monde est calme.

«Je vois 20 gars qui sont prêts à faire la différence et qui croient en chacun d’eux», a-t-il ajouté.

Seulement quatre équipes dans l’histoire de la LNH ont réussi à remporter quatre matchs de suite après avoir perdu les trois premiers. En ce sens, King possède une expérience unique. Étant de nature plutôt réservée, il préfère ne pas faire tout un plat de cet exploit.

«J’en parle de temps à autre, mais je préfère laisser la parole à ceux qui sont là depuis longtemps. Il y a déjà un bon groupe de leaders et, de toute façon, je ne suis certaineme­nt pas le seul à avoir vécu de l’adversité en séries éliminatoi­res.»

JULIEN SE SOUVIENT DE 2004

Les Blackhawks de 2013 et de 2015, dont faisait partie Andrew Shaw, ont également fait face à l’éliminatio­n à un certain moment avant de soulever le précieux trophée.

«En principe, chaque équipe qui gagne a dû passer à travers certaines épreuves. C’est le genre d’expérience qui vaut beaucoup et qui est bonne à avoir dans un vestiaire», a mentionné Claude Julien.

Cette expérience, l’entraîneur du Canadien peut lui-même en témoigner. Qui ne se souvient pas des séries de 2004 où le Tricolore, en arrière 1-3 dans sa confrontat­ion de premier tour, avait renversé la vapeur pour éliminer les Bruins en sept rencontres?

«C’était ma première année à Montréal, a rappelé Julien. Alors, je suis déjà passé à travers ce genre de situation. Ça arrive souvent (de revenir de l’arrière), mais ça ne se fait pas automatiqu­ement. C’est à nous de bien gérer la situation.»

UNE PÉRIODE À LA FOIS

Curieuseme­nt, le Franco-Ontarien a passé rapidement sur les séries de 2014. Derrière le banc des Bruins, il avait vu le Canadien remporter des victoires dans les sixième et septième matchs.

Un souvenir plus plaisant pour Tomas Plekanec.

«Ce n’est rien d’inhabituel, de voir une équipe revenir d’un retard de 2-3 pour remporter une série. On apprend d’une telle expérience, a souligné le Tchèque. Ça ne sert à rien de penser trop loin. Tu dois te préparer une période à la fois.»

Onze fois cette saison, le Canadien est revenu de l’arrière en troisième période pour l’emporter. Un sommet dans la LNH. Il semble que cette statistiqu­e servira à nourrir l’espoir du Tricolore.

«Nous croyons en notre groupe. Il y a du caractère au sein de ce vestiaire. Nous l’avons démontré cette année et nous le ferons encore», a indiqué Plekanec.

«Quand on a le dos au mur, on semble bien répondre. Espérons que ce sera la même chose demain. Il s’agit du plus gros match de notre saison», a souhaité Shea Weber.

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Dwight King a déjà aidé les Kings de Los Angeles à surmonter un déficit de 0-3 en séries éliminatoi­res pour l’emporter.
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