ENTREVUE AVEC TROIS APPRENTIS ASTRONAUTES
Trois Québécois sont toujours dans la course pour pourvoir aux deux postes d’astronautes canadiens
Avez-vous toujours voulu être AstronAute ?
J’ai commencé à vouloir devenir astronaute très jeune, et mon autre rêve était de devenir «police montée» [de la Gendarmerie royale du Canada].
Où Avez-vous grAndi ?
Je suis né à Montréal, mais j’ai passé mon enfance à Hudson, au Québec, tout près de Montréal. J’ai déménagé du Canada à l’âge de cinq ans, quand ma famille s’est installée en Californie. Ma soeur vit toujours à Montréal, et j’ai aussi de la famille en Ontario et en Alberta. Je les visite souvent, spécialement maintenant [pendant les examens de l’Agence spatiale canadienne].
GArdez-vous toujours des liens AveC le QuéBeC ?
Je me considère beaucoup plus Canadien [qu’Américain]. J’ai toujours de la famille ici et je travaille régulièrement avec des universités canadiennes pour des projets liés à l’eau et aux installations sanitaires dans une quinzaine de pays du monde, dont des communautés autochtones ici au Canada.
Voulez-vous Apporter quelque Chose du QuéBeC dAns l’espACe ?
Je vais m’ennuyer de la culture. C’est sûr que je vais m’emmener des chanteurs québécois sur mon iPod. Probablement du Richard Desjardins, un classique qui ne se démode pas et qui relaxe. Je vais aussi m’ennuyer de la poutine! En fait, la nourriture que les astronautes canadiens ont avec eux est développée au Canada, donc je suis sûre qu’on a notre mot à dire pour influencer le cuisinier, voir s’il pourrait y avoir une poutine de temps en temps au menu.
Avez-vous toujours voulu être AstronAute ?
Quand j’avais six ou sept ans, je disais à tout le monde que je voulais devenir astronaute. Avec le temps, j’ai un peu oublié ce rêve-là, mais j’aimais toutes les matières à l’école. C’est plus à l’université que j’ai accroché aux sciences et technologies.
Où Avez-vous grAndi ?
Je viens de Vaudreuil-Dorion, dans la banlieue ouest de Montréal. Je suis restée là jusqu’à 16 ans, âge auquel j’ai rejoint les Forces armées canadiennes. Dans ma carrière de militaire, j’ai dû déménager d’un côté et de l’autre du pays. Depuis quelques années, je suis un peu plus proche [en Ontario, NDLR] et je visite plus souvent ma famille et mes amis au Québec.
Qui vous A inspirée ?
Mes professeurs de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes de Vaudreuil. Je me souviens de mes professeurs de mathématiques, comme M. Malboeuf en secondaire 2, qui m’a appris à utiliser les mathématiques pour résoudre des problèmes pratiques. Je pense aussi à mon professeur de musique, Marc-André Thibault. J’ai tellement d’intérêts dans la vie, c’est parce que je suis chanceuse d’avoir eu beaucoup de bons professeurs qui m’ont inspirée.
Votre CArrière militAire vous A emmenée vers des postes où il y A peu de femmes, Comme Au CommAndement des ForCes d'opérAtions spéCiAles du CAnAdA. Quel A été votre plus grAnd défi ?
C’est celui de l’acceptation, du changement de culture, dans un milieu qui est encore extrêmement réservé aux hommes. C’est sûr que les femmes peuvent postuler où elles veulent pour faire une carrière. Par contre, lorsqu’on est la seule femme à suivre un cours, à joindre une unité, on a toujours le regard des autres. Je pense qu’on se met beaucoup de pression personnelle, on ne veut pas échouer.