La Hyundai Ioniq, une belle surprise
À part un nom à coucher dehors dont je n’arrive pas à me souvenir, la benjamine de ce trio de voitures sympathiques à l’environnement que Hyundai vient d’ajouter à sa gamme m’a agréablement surpris.
Dans un métier où les voitures défilent à un train d’enfer, on se sent un peu blasé de les conduire l’une après l’autre sans jamais avoir de grande surprise. Une exception vient de faire surface et il s’agit de l’Ioniq hybride, qui est pour ainsi dire le modèle écolo d’entrée de gamme de Hyundai.
En effet, l’Ioniq, que l’on m’a confiée pour un essai d’une semaine, m’a séduit au plus haut point. Par ses bonnes manières, mais aussi par sa facilité de conduite, son châssis solide exempt de toute dissonance et, bien sûr, sa remarquable économie de carburant (annoncée à 4,1 L/100 km).
C’est de bon augure pour les deux autres versions du même modèle, l’un classé comme hybride rechargeable et l’autre entièrement électrique.
On m'avait dit beaucoup de bien de cette voiture et j’étais curieux d’expérimenter la moins chère de la gamme. Or, le bilan est très favorable si l’on exclut cette lunette arrière en deux sections, qui nous oblige à nous servir de la caméra de recul pour faire marche arrière.
UNE PUISSANCE VARIABLE
Le moteur, un bloc de quatre cylindres thermiques de 136 chevaux, est de prime abord assez lymphatique et peut même vous placer dans une zone vulnérable tellement il peine à respecter ce que l’on appelle la vitesse de croisière.
Plutôt inerte, il met 11 longues secondes à vous véhiculer de 0 à 100 km/h. Découvrez alors le mode sport de la transmission à six rapports et le moteur s’en trouve ragaillardi en retranchant une seconde et demie à son temps d’accélération.
Bien sûr, la consommation s’en ressentira, mais autant les accélérations que les reprises deviendront plus vivantes. En mode éco, mes 1200 km se sont chiffrés à 4,6 L/100 km contre 5,8 L/100 km en mode sport.
D’autres voitures peuvent bien sûr en faire autant, mais l’Ioniq ajoute à cette performance un comportement rassurant et même une sportivité
qui m’a rappelé la Toyota 86 et sa cousine de chez Subaru. Si jamais vous optez pour l’Ioniq, sachez que les pneus d’origine sont de vraies savonnettes d’une tenue de route précaire, surtout sous la pluie.
La direction commande certains commentaires et si l’on peut lui reprocher son extrême légèreté à basse vitesse, elle se démarque agréablement avec son diamètre de braquage, qui accentue la maniabilité en ville et un petit volant fort agréable à tenir en mains.
À ce bilan très positif, l’Ioniq ajoute un excellent éclairage en conduite la nuit, des places arrière convenables pour deux et un joli minois. Voilà du beau travail de chez Hyundai, qui entre dans le cercle des voitures vertes par la grande porte.