Le Journal de Montreal

Les 12 travaux de Bergevin

- - Propos recueillis par Kevin Dubé

L’été de Marc Bergevin ne s’annonce pas de tout repos. Le directeur général aura plusieurs gros dossiers sur la table et devra inévitable­ment trouver un centre de premier trio pour l’an prochain. Il n’y a pas à dire, il n’aura pas beaucoup de temps pour pratiquer son golf!

Maintenant que le directeur général du Tricolore a tenu son traditionn­el bilan de fin de saison, une pratique que j’aime surnommer «le grand procès», où chacune de ses réponses est scrutée à la loupe, Bergevin doit se concentrer sur la prochaine saison.

Car rien n’annonce qu’elle sera une sinécure.

GROS DOSSIERS

Soyons réalistes : le Canadien a terminé premier de la pire division de la LNH cette année. La mauvaise nouvelle, c’est que l’an prochain, la compétitio­n dans l’Atlantique sera nettement supérieure. Les Sénateurs d’Ottawa, les Bruins de Boston, les Sabres de Buffalo, les Maple Leafs de Toronto, les Panthers de la Floride et le Lightning de Tampa Bay, en raison de leur structure et de l’arrivée de certains jeunes talents, vont tous être meilleurs.

Il faut maintenant se demander si le Canadien, lui, sera une meilleure équipe en 2017-2018.

Marc Bergevin devra tout d’abord s’assurer de la présence du gardien Carey Price à long terme. Il semble clair que le gardien vedette du Tricolore se dirige vers une lucrative entente de huit ans à plus ou moins 10 M$ par saison.

Par la suite, on devra assurer au gardien de l’équipe qu’il aura les outils devant lui pour espérer remporter la coupe Stanley. Car on a clairement vu cette année que le Canadien avait besoin de plus que Dwight King, Andreas Martinsen et Steve Ott pour devenir un aspirant réel au gros trophée.

RADULOV DOIT RESTER

Les Penguins de Pittsburgh sont un exemple parfait de cette mentalité. Ils ont établi leur noyau et embauchent année après année, des joueurs talentueux pour les compléter. C’est dommage, car le CH avait une identité en première moitié de saison, celle d’une équipe rapide pouvant inscrire des buts. Pour une raison que je n’arrive toujours pas à m’expliquer, on a décidé de changer cette identité en acquérant des joueurs plus gros, mais moins rapides…

Parmi le noyau de joueurs talentueux autour duquel le CH doit bâtir, il faut inclure Alexander Radulov.

Il est clair que le Russe veut passer à la banque. Il s’agira pour lui d’un dernier gros contrat profession­nel alors il voudra s’assurer d’obtenir la meilleure entente possible. Lors du bilan, il a indiqué vouloir rester à Montréal. Il est aimé du public et a offert des prestation­s à la hauteur des attentes.

Ce qui me chicote, c’est d’entendre Marc Bergevin dire qu’on doit être prudent avec lui avant de lui consentir une entente trop lucrative en raison de ses 31 ans. Bizarre... quand on a acquis Shea Weber et son contrat de 10 ans, ses 31 ans n’étaient pas une inquiétude.

Comme quoi les discours changent selon les besoins…

Ceci étant dit, le Canadien doit-il consentir un contrat de 6 ans à 6 ou 7 M$ au no 47? Pas certain.

Tout ça, sans oublier le repêchage d’expansion. Il ne faut pas sous-estimer la présence de Gerard Gallant à Vegas, lui qui connaît presque tous les joueurs du CH. Car, détrompez-vous, les Golden Knights ne réclameron­t pas Tomas Plekanec.

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Marc Bergevin doit tout mettre en oeuvre pour garder Alexander Radulov à Montréal.

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