price est-il prêt à faire des concessions ?
Négociations de son prochain contrat
Marc Bergevin se veut formel concernant le statut de Carey Price. Il est absolument hors de question de l’échanger. Son gardien affirme, de son côté, vouloir poursuivre sa carrière avec le Canadien. On peut toujours affirmer que les athlètes dont les contrats approchent de l’échéance disent tous ça. Dans le cas de Price, j’ai tendance à le croire. Chose certaine, il a le bon bout du bâton.
Il pourrait très bien signer une prolongation de contrat au cours de l’été. Comme il pourrait décider d’attendre.
Les changements que Bergevin apportera à la formation d’ici à la prochaine saison devraient dicter sa ligne de pensée.
Si des améliorations notables ne sont pas apportées, Price pourrait être tenté d’étudier les options qui se présenteraient à lui à la fin de son contrat l’an prochain.
Si, au contraire, Bergevin réussit à donner plus de lustre à son équipe, Price pourrait vite apposer sa signature au bas d’une nouvelle entente.
LA VILLE SEMBLE LUI PLAIRE
Price semble se plaire à Montréal. C’est ici qu’il a commencé sa vie adulte et que son premier enfant a vu le jour l’an dernier. Il a des attaches avec la ville.
Il est déjà bien rémunéré. Son contrat actuel le place au cinquième rang dans l’échelle salariale des gardiens de la Ligue nationale.
Son salaire applicable sur la masse salariale du Tricolore est de 6,5millions. Son salaire réel s’élève à sept millions depuis l’an dernier.
Son prochain contrat lui procurera un autre joli magot. Mais serait-il disposé à faire des concessions au plan monétaire pour donner une certaine latitude à Bergevin dans la quête de bons éléments?
Sidney Crosby l’a fait avec les Penguins de Pittsburgh. Évidemment, il est loin d’être perdant.
Qui l’est dans un milieu où les millions tombent du ciel?
10 JOUEURS DE 10 M$ ET PLUS
Juste pour vous montrer, le club des joueurs ayant gagné 10 millions et plus comprenait une dizaine de membres cette saison.
Anze Kopitar des Kings de Los Angeles est en tête de liste avec 14millions suivi de Patrick Kane et Jonathan Toews, qui ont tous les deux empoché 13,8 millions avec les Blackhawks de Chicago.
Shea Weber vient au quatrième rang avec un salaire de 12 millions devant P.K. Subban et Ryan O’Reilly à 11 millions chacun, Crosby à 10,9 millions, ainsi que Corey Perry, Alex Ovechkin et Jakub Voracek à 10 millions chacun.
Comme Jacques Lemaire le disait dans son temps, ça paye le bacon! C’est fou, mais c’est ainsi. Le sport professionnel est devenu une entreprise à imprimer de l’argent avec les contrats de télévision et les revenus corporatifs.
Chacun y trouve son compte. Ce sont les joueurs qui font le spectacle et ils reçoivent une part équivalente à leur contribution.
C’est dommage pour les athlètes d’autrefois qui étaient exploités ignoblement par des propriétaires véreux. Mais je m’éloigne.
L’EXEMPLE DES PENGUINS
Le plafond salarial cause cependant des restrictions budgétaires.
Les salaires de Kane et Toews comptent chacun pour 10,5 millions sur la masse salariale des Blackhawks. Les Kings doivent prévoir 10 millions sur la leur dans le cas de Kopitar.
Pour ce qui est de Crosby, la tranche applicable s’élève à 8,7 millions. Son contrat a été signé sous l’ancienne convention collective, qui ne comportait pas de clause relativement à la durée.
En fait, l’entente avait été signée deux mois avant le dernier arrêt de travail dans la LNH, en 2012. En signant une entente de 12 ans, il a donné de la flexibilité à l’équipe.
Un an plus tard, Evgeni Malkin et Kristopher Letang paraphaient des contrats de huit ans, durée maximale en vigueur dans l’actuelle convention. Les Penguins ont pu faire aussi de la place pour le contrat de Phil Kessel lorsqu’ils ont acquis ses services des Maple Leafs de Toronto.
Pour le moment, la masse salariale du Canadien approche, avec une quinzaine de joueurs sous contrat, les 51 millions pour la prochaine saison. Alexander Radulov et Andreï Markov sont les plus gros noms à signer du côté des joueurs autonomes sans compensation.
Si ça semble une formalité dans le cas de Markov, les choses risquent d’être plus compliquées avec Radulov. On verra.
Chez les joueurs autonomes avec restriction, Alex Galchenyuk représente le plus gros dossier.
Les projections du plafond salarial étant de 76millions, en date du mois de mars dernier, et en supposant que Radulov, Markov et Galchenyuk restent, Bergevin pourrait faire encore du magasinage en vue de la prochaine campagne.
Car pour garder Price, il devra lui montrer qu’il veut améliorer l’équipe.