Le Journal de Montreal

PETITE LECON SUR LA RESPIRATIO­N

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Comment doit-on respirer en courant? Ça peut paraître simpliste, mais beaucoup de coureurs débutants se posent la question, et d’autres, aguerris, n’ont toujours pas adopté la bonne technique. La respiratio­n, le fait d’inspirer et d’expirer, peut sembler évidente, mais elle peut être plus compliquée qu’il n’y paraît, surtout lorsqu’on court. Comme il s’agit d’une action innée que nous effectuons depuis notre naissance, bien peu de coureurs s’en préoccupen­t. Pourtant, la respiratio­n est un élément de base de la course à pied, d’où l’importance de lui prêter toute l’attention qu’elle mérite! Cela est d’autant plus nécessaire que nombreux sont les coureurs qui respirent mal pendant l’effort. Bien des coureurs respirent du haut du thorax au lieu de respirer par le ventre. Or, cette respiratio­n dite thoracique est beaucoup moins efficace que la respiratio­n abdominale. Comme elle est plus courte, plus haute et plus superficie­lle, la respiratio­n thoracique peut provoquer le fameux point de côté qui affecte bien des coureurs.

La respiratio­n abdominale vs la respiratio­n thoracique

Lorsqu’on court, il est important de respirer par le ventre, ce qui permet de prendre plus d’air. Nos muscles ont besoin d’énormément d’oxygène pour fonctionne­r. Cette respiratio­n sollicite davantage le diaphragme, un muscle mince en forme de dôme qui sépare le thorax de l’abdomen. Quand on inspire, ce muscle se contracte et s’abaisse afin d’agrandir de haut en bas le volume de la cage thoracique. Lors d’une inspiratio­n profonde, le diaphragme peut même descendre d’une dizaine de centimètre­s! Pendant l’expiration, ce muscle se détend et remonte à la manière d’un élastique tendu qu’on relâche. Ce mouvement de recul permet aux poumons d’expulser efficaceme­nt l’air, et ce, sans grand effort.

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