Trump prêt à éliminer l’ALÉNA en cas d’échec des négos
Il promet, par ailleurs, une nouvelle mouture de sa réforme de l’assurance santé
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump s’est dit prêt, hier, à «mettre fin» à l’accord de libreéchange nord-américain en cas d’échec des négociations et a souligné l’avancée de sa réforme d’«Obamacare», au lendemain de son centième jour au pouvoir, dont il a tiré un bilan dithyrambique.
Le milliardaire républicain a en effet célébré samedi soir devant ses partisans à Harrisburg, capitale de la Pennsylvanie, les 100 jours d’une présidence «très productive» et promis de livrer les «grandes batailles» qui se profilent.
Parmi celles-ci figure la renégociation de l’ALÉNA (NAFTA, pour l’acronyme anglais de l’accord) qui unit depuis 1994 les États-Unis, le Canada et le Mexique.
« ON POURRAIT NÉGOCIER ? »
«J’allais mettre fin au NAFTA aujourd’hui», a affirmé le président américain lors d’une interview à CBS hier matin. «Mais j’ai eu un appel très sympa d’un homme que j’apprécie, le président du Mexique. J’ai eu un appel très sympa de la part de Justin Trudeau, le premier ministre canadien. (...) Ils m’ont dit “pourrait-on négocier?” et j’ai répondu, “oui, je vais négocier”.»
Mais, a-t-il immédiatement prévenu, «si je ne suis pas en mesure de renégocier, je vais mettre fin au NAFTA». Le magnat de l’immobilier a également insisté hier sur le succès prochain de sa réforme de l’assurance maladie, promesse phare de sa campagne et principale ombre au tableau de ses 100 premiers jours. Une première tentative de réforme a échoué il y a quelques semaines.
« MALHONNETÉ DES MÉDIAS »
«La nouvelle assurance maladie est en route», a-t-il affirmé dans une série de tweets matinaux, dénonçant l’opposition démocrate devenue «un parti d’obstruction», oubliant au passage qu’une frange de son propre Parti républicain s’était opposée à son texte.
Donald Trump, qui avait déjà employé une partie de son discours de samedi soir – aux allures de réunion de campagne – à critiquer les médias, a poursuivi sur sa lancée hier, affirmant qu’un des principaux enseignements qu’il tirait de ses 100 premiers jours à la MaisonBlanche était «la malhonnêteté des médias».
«C’était l’une de mes déceptions», a ajouté Donald Trump, qui s’était félicité la veille de passer la soirée si loin de Washington, où il a boudé le dîner de l’Association des correspondants de la Maison-Blanche.
« J’allais mettre fin au nafta auJourd’hui. mais, J’ai eu un appel très sympa d’un homme que J’apprécie, le président du mexique. J’ai eu un appel très sympa de la part de Justin trudeau. ils m’ont dit “pourrait-on renégocier” » – Donald Trump