La division du vote est l’échec du PQ, dit Massé
QUÉBEC ¡ La division du vote francophone est la conséquence de «l’échec» du Parti québécois, et Québec solidaire n’en est pas responsable, clame Manon Massé.
«Ce qu’on appelle la division du vote, c’est […] la preuve de l’échec du Parti québécois, qui a échoué à rassembler les Québécois et les Québécoises autour d’un projet commun», a lancé la seule candidate féminine au cours d’un débat des aspirants au poste de porte-parole de Québec solidaire, hier, à Québec.
«Pourquoi? Il a renoncé à faire l’indépendance [NDLR: en repoussant un référendum à un second mandat], il a divisé sur la base des croyances, il a poursuivi des politiques pétrolières et gazières», ajoute-t-elle. Ses propos faisaient échos à ceux de Gabriel Nadeau-Dubois à ses côtés, également en lice pour un poste de porte-parole masculin. «Je pense que Québec solidaire doit refuser de prendre le blâme, de porter la responsabilité des échecs des autres formations politiques qui auront de plus en plus de difficultés à convaincre les gens de faire du Québec un pays. Et de faire du Québec un pays progressiste», estime-t-il.
D’ailleurs, Québec solidaire n’a pas besoin du Parti québécois pour l’emporter en 2018, croit Manon Massé. «C’est clair», estime-t-elle.
L’idée d’une convergence avec le PQ fait face à une certaine résistance dans le parti, assure-t-elle. «La capacité de nos membres, et peut-être de la population à faire confiance au PQ, elle est un peu maganée, je dirais, par les changements de position que, notamment, le chef actuel a», dit Manon Massé.
COMMUNAUTÉS CULTURELLES
Une alliance avec le PQ pourrait miner la crédibilité de Québec solidaire auprès des communautés culturelles, selon le comité antiracisme du parti.
«Ils nous ont dit que les choix du gouvernement péquiste, pas seulement dans le temps de la charte [des valeurs], mais encore dernièrement, ont profondément blessé des gens des communautés culturelles et une partie de ces gens-là se sentirait profondément trahie si on s’en rapprochait», explique Manon Massé.
«Une partie ne se sentirait pas trahie. C’est ça, notre calcul stratégique», lance-t-elle.