Non au communautarisme !
Il y a quelque temps, la candidate à la direction du Parti conservateur du Canada Kellie Leitch a de nouveau défendu son test de valeurs. La députée ontarienne a heureusement affirmé qu’elle n’allait pas imposer ce test absurde aux touristes («Les touristes échapperaient au test de Kellie Leitch», Le Journal de Montréal, 16 avril 2016), mais ce test de valeurs canadiennes reste en vigueur pour les immigrants et les réfugiés. Les conflits au MoyenOrient et la montée des organisations terroristes poussent de nombreuses personnes à demander l’asile. Ces réfugiés vivent dans des conditions désastreuses et même les camps de réfugiés ne sont pas sécuritaires. Dans un rapport intitulé «L’avenir de la Syrie – la crise des enfants réfugiés», le HautCommissariat de l’ONU pour les réfugiés a écrit qu’il y a beaucoup d’enfants qui se retrouvent seuls dans les camps et qu’ils doivent malheureusement travailler illégalement afin de survivre. Ces personnes souffrent déjà psychologiquement et physiquement, doivent-elles réellement se plier à un test de valeurs? Nous vivons présentement au Canada dans une société pluraliste. Nous acceptons et reconnaissons la diversité des opinions, des valeurs et des religions. Est-il nécessaire de revenir à une société communautariste où les gens ont tous les mêmes idéaux et les mêmes valeurs? Le Canada est une des sociétés les plus diversifiées du monde et accepter des immigrants et des réfugiés nous aide à préserver son hétérogénéité. Le test de valeurs canadiennes n’a certainement pas sa place dans un pays démocratique comme le Canada.
Gabrielle Mc Duff