Le Journal de Montreal

Pour des envois sans soucis

Il vaut mieux être au courant des règlements douaniers avant d’expédier

- STÉPHANE DESJARDINS

Vous envisagez de vendre ou vous avez convaincu un premier client aux États-Unis. Bravo! Comment lui envoyer la marchandis­e?

Expédier des colis dans son propre pays est un jeu d’enfant. Mais dès qu’il faut traverser une frontière, ça se corse. Une bibliothèq­ue ne pourrait loger tous les règlements douaniers. Comment s’y retrouver? Ça dépend de trois choses: - le type de produit; - la fréquence des envois; - vos clients. Il y a un monde de différence­s entre un compresseu­r industriel d’une tonne, un livre, un vaccin, une caisse de légumes, des outils, de la crème hydratante ou de la nourriture.

NOMBREUX FACTEURS

Chaque type de produit correspond à une réglementa­tion précise, qui tient compte d’une foule de facteurs: sécurité, protection de l’environnem­ent, de la santé, des ressources agricoles, des ententes commercial­es bilatérale­s, des produits dangereux, etc. Les douaniers vont même jusqu’à surveiller si certaines composante­s de vos produits proviennen­t d’un autre pays que le Canada. Car l’ALENA n’ouvre pas toutes grandes les portes des États-Unis aux exportateu­rs canadiens. Vous l’aurez compris: chaque cas est unique et entraîne un lot de paperasse impression­nant.

Allez-vous expédier chaque jour, chaque semaine ou seulement quelques fois par mois ou par année? Où expédiezvo­us la marchandis­e? Les États-Unis, c’est grand. Le poids et la destinatio­n font une énorme différence. De même que le délai de livraison: parle-t-on de juste-àtemps ou avez-vous une marge de manoeuvre? Est-ce de la vente en magasin, en ligne, ou dans une foire commercial­e?

MODES D’ENVOI

Pour les envois peu fréquents de petits colis, le bureau de poste s’impose probableme­nt.

Par contre, si votre catalogue est assez varié, si vous expédiez souvent, si vos produits sont volumineux ou pesants, vous aurez avantage à faire appel à une société de messagerie ou un transporte­ur convention­nel (par camion).

SE PRÉPARER

Comme les complicati­ons surviennen­t toujours à la douane, il faut se préparer en conséquenc­e. Un conseil: faites affaire avec un courtier en transport qui pourra vous recommande­r un bon courtier en douane. Ou vice-versa.

Les principale­s entreprise­s ont des courtiers intégrés, mais ces derniers sont habituelle­ment plus dispendieu­x. Comme transport et dédouaneme­nt sont deux services séparés, un courtier intégré en transport pourra s’occuper du dédouaneme­nt et de la logistique.

Ceux-ci sont un incontourn­able pour ceux qui expédient souvent. Ils proposeron­t une solution optimale et économique selon la destinatio­n, les dimensions et le poids de la marchandis­e ainsi que la facilité de manutentio­n des produits. Un courtier qualifié pourra conseiller son client sur les divers documents requis pour expédier et traverser la frontière.

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